Des initiatives pour démocratiser le livre numérique au sein des bibliothèques

L’association CAREL, fondée en mars 2012, a pour objectif de favoriser la diffusion des livres numériques dans les bibliothèques. Ce sujet épineux et difficile à maîtriser est un fait récurrent de par l’implosion de ce type de format.

Une association en faveur des livres numériques
L’association Réseau Carel (Coopération pour l’Accès aux Ressources Numériques en Bibliothèques) fut fondée le 20 mars 2012 dans l’initiative de faire prendre conscience aux bibliothèques des enjeux du numérique. Afin de s’adapter à la situation actuelle du marché du livre numérique, cette structure remplace le service de coopération BPI (Bibliothèque Publique d’Information). Le président du Réseau Carel, Pascal Leray, a notamment déclaré « à travers le livre numérique, nous construisons la société de demain ». Et si les bibliothèques souhaitent conserver leur place dans le monde du livre et de l’édition, elles doivent sans hésitation développer leur offre numérique.

L’objectif principal du réseau est de permettre aux bibliothèques partenaires d’échanger et de collaborer afin de se doter de fonds numériques à la hauteur de l’offre considérable de ce type de support. Petite précision sur cette association, elle ne se limite pas à un public de professionnels car elle regroupe également des collectivités territoriales et des établissements publics. Afin de remplir ses objectifs, la structure propose des ressources adaptées aux bibliothèques, négocie des offres avantageuses et dispose d’un réseau de veille et d’évaluation des besoins du marché.

Une coopération culturelle et économique
Les enjeux de la structure Carel sont tout d’abords culturels mais aussi sociétaux et économiques. En effet, le Réseau Carel va jouer un rôle primordial dans la négociation des coûts auprès des éditeurs. Ces offres se baseront annuellement en fonction des propositions de titres émanant des bibliothèques et des éditeurs et seront renégociées chaque année. Par ailleurs, le réseau permet aux bibliothèques de jouir d’avantages tels que l’archivage et une plus grande facilité d’utilisation de leurs ressources. De plus, l’organisation s’est positionnée contre les DRM car pour eux cette pratique complique l’usage du livre numérique. Sur ce sujet, Pascal Leray a rappelé qu’il fallait avant tout garantir l’économie du livre et que dans ce débat la question des DRM n’était que le « petit bout de la lorgnette ».

Des solutions internationales s’organisent
Le 27 et 28 novembre, une réunion organisée par la Fédération Internationale des associations des bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA) concernant le prêt d’e-books s’est tenue à La Haye, aux Pays-Bas. Celle-ci réunissait les professionnels du livre mais aussi des nouvelles technologiques. L’IFLA rassemble 1 700 membres dans 150 pays différents et représente les intérêts de ses membres. Même si certaines questions commencent à trouver des solutions, il semble urgent de les résoudre au niveau international.

Le défi principal des bibliothèques est l’usage du numérique grandissant ainsi que la construction d’accords avec les éditeurs pour disposer d’ouvrages dans de
bonnes conditions de conservation de lecture. L’objectif de cette réunion était d’identifier les solutions afin d’aider les membres de la fédération face à l’enjeu du numérique. Les résultats de cette discussion seront connus l’année prochaine. En effet, l’organisation produira une déclaration sur l’acquisition et l’usage des livres numériques. Et vous, que pensez-vous de ces initiatives ?