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Flora
Tour d’horizon des prix littéraires 2014
La semaine de remise des prix littéraires les plus prestigieux est passée et il est désormais temps de dresser un bilan. On peut noter que les jurés se sont voulus paritaires avec 2 femmes et 3 hommes primés pour leur ouvrage cette année. Voici un tour d’horizon des auteurs qui ont marqué les remises des prix en 2014.
Le Grand Prix de l’Académie Française est attribué à Adrien Bosc pour son ouvrage Constellation. Ce prix est attribué par 12 académiciens au livre qui est, selon eux, le meilleur roman de l’année. Une récompense suprême donc, qui ouvre le bal des prix littéraires. Constellation revient sur un crash d’avion mythique: celui qui a coûté la vie à Michel Cerdan, mais aussi à 47 autres passagers anonymes. Adrien Bosc s’intéresse à tous ses passagers dont l’existence a été éclipsée par celle du célèbre boxeur. Il expose également de façon méthodique l’enchaînement des faits qui ont conduit au crash de l’avion Constellation le 28 octobre 1949.
Le Prix Femina est attribué à Yanick Lahens pour son roman Bain de lune.
Ce prix est remis par un jury entièrement féminin, pour critiquer le manque de parité du jury du Prix Goncourt. Yanick Lahens est une figure de la littérature haïtienne. Son dernier ouvrage, Bain de Lune traite des difficultés politiques en Haïti à travers le regard d’une famille sur trois générations. L’auteur est engagée dans le développement social et culturel d’Haïti et Bain de Lune nous livre une analyse de ce que traverse ce pays en pleine mutation.
Le Prix Médicis est attribué à Antoine Volodine pour Terminus Radieux. Fondé en 1958, le Prix Médicis a pour but de mettre en avant un auteur qui n’a pas encore la notoriété qu’il mérite. Cette année, le Prix met donc à l’honneur Antoine Volodine, connu également sous les pseudonymes de Manuela Draeger, d’Elli Kronauer et de Lutz Bassmann. A la fois roman de science-fiction et livre politique engagé, Terminus Radieux nous offre la vision d’un monde apocalyptique, malgré des paysages magnifiques. La Sibérie a été entièrement irradiée et des personnages fantômes cherchent à faire revivre le rêve soviétique. Mais cela sera-t-il possible dans un monde dirigé par le très puissant Solovieï ?
Le Prix Renaudot est attribué à Charlotte de David Foenkinos.
Ce roman est l’un de ceux qui avaient marqué la rentrée littéraire, le Prix Renaudot le consacre désormais comme l’un des meilleurs romans de l’année. Ce prix a été créé en 1926 par des journalistes impatients de connaître les résultats du Prix Goncourt. Charlotte est un roman bouleversant qui dépeint la vie de l’artiste peintre Charlotte Salomon, déportée et assassinée à Auschwitz alors qu’elle était enceinte. L’auteur est passionné par son sujet et il nous livre dans ce roman un portrait magnifique qui ne laissera personne indifférent
Le Prix Goncourt est attribué à Lydie Salvayre pour Pas pleurer. Edmond de Goncourt crée ce prix par testament en 1896 et la première récompense est proclamée le 21 décembre 1903. C’est le prix littéraire français le plus ancien, et il est de ce fait considéré comme très prestigieux. Pas pleurer est un roman sur la guerre civile espagnole qui mêle deux voix. Au premier abord, on découvre cette histoire à travers la parole du célèbre écrivain Georges Bernanos, témoin privilégié de cette guerre. Puis vient celle, anonyme, de la mère de la narratrice. Lydie Salvayre joue avec ces deux personnages. Son écriture diffère, passe d’un style classique et épuré à un langage plus familier, parfois bancal, lorsqu’elle fait parler l’un ou l’autre de ses deux témoins. Un exercice de style qui n’en reste pas moins un témoignage poignant de l’Espagne des années 30.
Et vous, suivez-vous les prix littéraires pour vos propres lectures ? Quel est selon vous le meilleur livre de l’année ?
Article écrit avec la participation de Louise