Tarantino, futur homme de lettres ?

Alors que le réalisateur de Kill Bill signe Django Unchained, long-métrage s’inscrivant dans la lignée du western spaghetti, il confie ses intentions d’abandonner le 7ème art. Ses projets ? Se consacrer à la littérature ! Zoom sur le parcours d’un cinéaste intrépide et touche-à-tout.

Un univers filmique intense
Polyvalent, tel est l’adjectif qui sied le mieux au caractère bien trempé de Quentin Tarantino. Arborant une cinquantaine flamboyante, celui-ci compte déjà plusieurs chefs-d’œuvre à son actif. Alternant entre production, réalisation et mise en scène, il va même jusqu’à faire quelques apparitions dans ses propres films ! Elève peu assidu, accédant dès l’adolescence à l’art scénique puis cinématographique, notre homme marque ses ouvrages d’une empreinte artistique certaine dès le début de sa carrière. On se souvient notamment de ses premières œuvres au caractère indépendant fort, telles que Reservoir Dogs et Pulp Fiction, qui remporte la Palme d’Or à Cannes en 1994. Une singularité stylistique, qui rend Tarantino reconnaissable entre tous, s’avère la clé de son succès. Une trame narrative postmoderne et non linéaire, ponctuée de nombreux flashbacks, des scènes à l’esthétisme sophistiqué et d’une violence trash, tels sont les ingrédients d’un cinéaste qui n’en finit pas de nous surprendre. Ses films s’avèrent un condensé de références imaginaires et sociales diverses, plongeant le spectateur dans un univers toujours plus étonnant: celui des arts martiaux (Kill Bill),  celui d’une guerre et d’une vengeance sans merci (Inglourious Basterds). Son dernier opus, Django Unchained, s’inscrit, quant à lui, directement dans la lignée du western spaghetti.

Un écrivain en herbe
Pourtant, une interrogation, alimentée par la rumeur, nous taraude au sujet de Django Unchained, septième œuvre de Tarantino : notre réalisateur signerait-il l’un de ses derniers films? Le chiffre «sept»,  auquel s’est toujours rattaché une symbolique forte dans la pensée occidentale et biblique, marquerait-il un nouveau tournant dans la carrière du cinéaste ? Si ce dernier considère le septième art comme « un apprentissage de la vie, une passion qui se consume », se plaisant lui-même à rappeler qu’il a toujours « vécu, mangé, réfléchi cinéma », il confesse cependant sa hantise du film de trop. Au seuil de sa cinquantième année, Tarantino semble, en effet, porté par de nouveaux projets. Animé par le désir de donner un nouveau souffle à son parcours, notre homme envisage une reconversion, littéraire cette fois. Comptant transmettre ses idées par la plume, il embrassera donc bientôt le profil d’homme de lettres. Dans dix bonnes années, cet artiste de renom veut composer des romans, des critiques et des essais sur le cinéma. Pas le moins du monde effrayé par ce changement de cap qu’il mûrit depuis les années 2000, il
considère celui-ci comme le commencement d’une autre vie. En 2010, lors de la publication du roman Le livre sans nom de manière anonyme, des rumeurs courent et désignent Tarantino comme l’auteur de ce polar. Suite à cette annonce et la réelle identité de l’écrivain n’étant toujours pas révélée, les hypothèses n’en sont qu’amplifiées.

Et vous, cette reconversion professionnelle vous convainc-t-elle?

Article écrit avec la participation de Camille