Solitudes extrêmes

Ce roman, scandé de bout en bout du regret et de la souffrance, du vide et du silence, raconte l’histoire combien poignante et traumatisante de Vasco, un orphelin adopté à l’âge de trois ans par un couple genevois, à la suite de la mort subite de Rosa, sa mère porteuse, emportée par un cancer foudroyant. Ce vide maternel incomblable va générer pour cet orphelin anonyme, même une fois adulte, une série de solitudes qu’on pourrait qualifier d’extrêmes. Lesquelles solitudes vont s’intensifier davantage après la mort tragique de Sophie, sa bien-aimée, décédée dans ses bras à la suite d’une leucémie. La confrontation directe de la mort, phénomène loufoque et injuste selon ses dires, va l’entraîner dans un labyrinthe de questionnements existentiels sans fin tels que le paradis, l’enfer, la vie après la mort, le jugement dernier, etc. Parviendra-t-il à admettre et à croire finalement que la mort est une fin logique pour toute créature sur terre ?

La révélation trop tardive par Tania, sa deuxième mère adoptive, de son histoire d’adoption à trente-six ans, de son anonymat, de son déracinement et de son aliénation ne fait qu’appesantir sa situation psychique. Ni son esprit ni son cÅ“ur ne parviennent à accepter la confession lambine et combien futile de Tania, après la mort mystérieuse d’Alex Pardi, le père adoptif : Vasco est un orphelin adopté dont personne sur terre ne connaît les origines ni l’identité du père biologique. Crise épileptique suivie d’une détresse respiratoire. Vasco devait rendre l’âme. Avait-il besoin de l’appel de Sophie pour pouvoir se reposer en paix une fois pour toutes ?