Posté par
Guillaume
Les grands auteurs de la littérature sud-américaine
Aujourd’hui nous vous proposons une plongée au cœur de la littérature sud-américaine. Marquée par de nombreux auteurs, ces œuvres, souvent emblématiques et mondialement connues, continuent à être dévorées par les lecteurs. Retour sur les plus grands de la littérature latino-américaine et leurs chefs d’œuvres.
Luis Sepúlveda – « Le vieux qui lisait des romans d’amour »
Luis Sepúlveda est un écrivain chilien né en 1949 dont l’œuvre est fortement marquée par son engagement politique et écologique. Proche des jeunesses communistes, il sera condamné à 28 ans de prison en 1975 sous la dictature Pinochet mais sera libéré moins de 3 ans plus tard grâce à l’intervention d’Amnesty International. Luis Sepúlveda, après avoir vécu à Hambourg et Paris, réside désormais en Espagne. Son premier roman, publié en 1992, « Le Vieux qui lisait des romans d’amour » a été traduit en trente-cinq langues et adapté au grand écran en 2001. Cette œuvre, qui lui a apporté une renommée internationale, raconte l’histoire d’Antonio José Bolivar Proaño, seul homme à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens et il accepte le duel avec le fauve. Mais ce vieil homme a découvert sur le tard l’antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent d’amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Il se retrouve partagé entre la chasse et sa passion pour les romans.
Gabriel García Márquez – « Cent ans de solitude »
Gabriel García Márquez est un écrivain colombien né en 1927 et mort en 2014. Romancier, nouvelliste, mais également journaliste et militant politique, il reçoit le prix Nobel de Littérature en 1982, en l’honneur de ses romans et ses nouvelles où s’allient le fantastique et le réel dans la riche complexité d’un univers poétique reflétant la vie et les conflits d’un continent. En 1967, il publie « Cent ans de solitude », roman considéré comme son œuvre majeure et souvent classé parmi les plus grands romans du XXe siècle. C’est l’une des œuvres hispanophones les plus lues et traduites dans le monde. « Cent ans de solitude » relate l’histoire de la famille Buendía sur sept générations et du village imaginaire de Macondo qu’elle habite. Acculés à vivre cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquíades, les Buendía vont traverser les guerres, les massacres et les conflits propres à l’histoire colombienne et connaître à la fois la grandeur et la décadence.
Mario Vargas Llosa – « La Ville et les Chiens »
Mario Vargas Llosa est un écrivain péruvien, auteur de romans et d’essais politiques, né en 1936. En 2010, il reçoit le Prix Nobel de Littérature pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l’individu, de sa révolte et de son échec. Il est, comme beaucoup d’auteurs sud-américains, engagé politiquement. Il est considéré à bien des égards comme est l’un des grands noms du boom de la littérature latino-américaine des années 1960. En 1963, il publie « La Ville et les Chiens », considéré comme l’un des cent meilleurs grands romans en langue espagnol du XXe siècle. Il reçoit pour cet ouvrage le prix Biblioteca Breve du roman et le prix de la Critique espagnole, ce qui contribue à faire de lui un auteur renommé. Son roman est traduit en une vingtaine de langues et très est apprécié à l’étranger pour son originalité. « La Ville et les Chiens » est un roman basé au collège Leoncio Prado de Lima, au Pérou, où les cadets ont fondé « le cercle », groupe secret de quatre garçons décidés à contrer la terrible discipline qui les écrase. Surnommés «les chiens», ces jeunes gens ont institué leurs propres règles. Brimades, vols, mensonges, voilà le monde sur lequel règne le plus fort d’entre eux, le Jaguar. Devenus hommes, les chiens tenteront de situer les frontières entre le bien et le mal, l’honneur et la trahison, le courage et la lâcheté. Ce roman s’inspire de la propre expérience de l’auteur.
Jorge Luis Borges – « Fictions »
Jorge Luis Borges est un écrivain et poète argentin né en 1899 et mort en 1986. D’abord très tourné vers la poésie, il finit par s’en détacher pour s’orienter vers le genre qui fera son succès : la nouvelle. Ses travaux dans les domaines de l’essai et de la nouvelle sont considérés comme des classiques de la littérature du XXe siècle. Nommé plusieurs fois pour le Prix Nobel de Littérature, il ne l’obtiendra malheureusement jamais. En 1944 il publie « Fictions », un recueil de nouvelles pour lequel il reçoit le Prix international des éditeurs en 1961. Ce recueil est majoritairement composé de nouvelles qui s’inscrivent dans le champ de la littérature fantastique. Parmi les plus célèbres, on retrouve notamment « La Bibliothèque de Babel », nouvelle très célèbre, qui décrit une bibliothèque de taille gigantesque contenant tous les livres de 410 pages possibles et dont toutes les salles hexagonales sont disposées d’une façon identique. Les livres sont placés sur des étagères comprenant toutes le même nombre d’étages et recevant toutes le même nombre de livres. Chaque livre a le même nombre de pages et de signes. Cette bibliothèque contient tous les ouvrages déjà écrits ainsi et tous ceux à venir parmi un nombre immense de livres sans aucun contenu lisible (puisque chaque livre peut n’être constitué que d’une succession de caractères ne formant rien de précis dans aucune langue).
Juan Rulfo – Le Llano en flammes
Juan Rulfo est un écrivain et photographe mexicain né en 1917 et mort en 1986. Il est mondialement connu pour son recueil de nouvelles, « Le Llano en flammes », ou « El Llano en llamas » et son roman « Pedro Páramo ». La publication en 1953 de son recueil de nouvelles en fait l’un des écrivains mexicains modernes les plus connus et appréciés. Dans son recueil, il relate la vie des paysans de la région de Jalisco dans une nature aride et hostile. En 1955 il publie son roman Pedro Páramo qui traite de la confusion entre le monde des morts et des vivants. Ce roman, qui aura une répercussion mondiale, reflète en particulier la fascination qu’entretiennent les Mexicains pour la mort. Après la publication de ces deux œuvres, Juan Rulfo s’éloignera peu à peu de l’écriture pour se tourner vers la télévision.
Et vous, quel est l’auteur sud-américain que vous préférez ? Quels sont, selon vous, les plus grands chefs d’œuvres de la littérature sud-américaine ?