Robert Charles Puig est algérois. Après ses études et l’armée, il rentre sous contrat temporaire à l’ORTF, puis quitte sa terre natale sous la contrainte en 1962. Son arrivée en France, quelques semaines après l’indépendance, lui apprend très vite qu’il n’est pas le « bienvenu ». Heureusement, une partie de sa famille est là . Elle l’aidera à surmonter l’indifférence qu’il découvre dans le regard des gens et à reprendre goût à la vie.
Tout au début de ce nouveau destin, il lui arrive de trouver que le soleil a des taches rouges, comme la couleur du sang que les drames semaient « là -bas » et de trouver la Méditerranée, dans les calanques de Marseille, plus noire que bleue.
Il sort ensuite de sa torpeur mémorielle et sa surprise est immense : la grande part des médias ment sur la tragédie de l’Algérie française ; des élus de la République n’ont aucun respect pour les 132 ans d’une épopée commune avec la France, et beaucoup d’associations pactisent contre cette mémoire qui rejaillit en lui, comme un étendard glorieux. C’est aujourd’hui son combat.