Interview écrite

17 mars 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Stéphanie GRASSET, auteure de « Mes 3 grandes lettres »

Présentez-nous votre ouvrage ?
Mon roman raconte la crise d’un couple.
Martine, la cinquantaine, trouve son existence monotone, elle se sent exploitée, frustrée, comme une majeure sous tutelle, comme une figurante de sa propre vie.
Jean-François est un retraité à la personnalité narcissique, il aime contrôler, diriger, manipuler. C’est un partenaire froid, fuyant mais brillant en société.
J’exprime dans ce huis clos la violence des émotions, le tumulte des sentiments de façon sarcastique. Les non-dits exultent avec humour et bouleversent les destins.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
C’était une période difficile de ma vie où j’ai tout remis en question et entrepris beaucoup de changements.
Ecrire a été un exutoire, une thérapie positive pour une nouvelle vie.
« Ecrire c’est hurler en silence ».
Je voulais aussi me découvrir moi-même, j’ai choisi d’écrire, d’oser être lu car c’est aussi oser plaire ou déplaire, c’est aller jusqu’au bout d’un projet.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A tous ceux qui aiment les histoires singulières, ceux qui aiment rêver les yeux ouverts, ceux qui n’osent pas le changement, ceux qui se posent des questions sur leur existence, ceux qui ne se sont pas encore demandés « qui suis-je ? ».

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Etre heureux demande beaucoup d’énergie, de courage et de volonté. On peut être heureux seul sans se culpabiliser ou heureux en couple.
Malheureusement, beaucoup de personnes, par peur du conflit ou des risques, se contentent des « miettes », attendent d’être devinés, attendent que l’autre réponde à leurs besoins, ce qui entraîne de la souffrance, des maladies telles que la dépression.
Pour trouver le chemin du bonheur, il faut retrouver l’estime de soi et ne pas rester une « victime ».
« Le changement n’est jamais douloureux, seule la résistance au changement est douloureuse » (pensée bouddhiste)

Où puisez-vous votre inspiration ?
De part mon métier de pharmacienne, beaucoup de personnes se confient et j’ai découvert bien des difficultés dans les vies de couple et cette sorte de fatalité irrémédiable.
C’est très marquant chez les couples de la soixantaine comme s’il n’y avait plus rien à faire, plus rien à découvrir et juste se supporter l’un et l’autre jusqu’à la fin.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Les thèmes de la psychologie et de la psychanalyse m’inspirent beaucoup.
J’aime la complexité des sentiments, la complexité de la nature humaine, déchiffrer les forces et les faiblesses.
J’aime l’idée d’écrire pour faire partager des instants, des émotions, des réflexions et donner aux lecteurs de la liberté dans l’interprétation des faits ou des sentiments.

Un dernier mot pour les lecteurs
Je voudrais transmettre aux lecteurs l’envie de rêver, de créer, oser donner du sens à sa propre vie, oser l’audace, faire des choix pour être heureux.
Je vous laisse maintenant donner du sens à mon roman, mes « trois grandes lettres », que sont-elles vraiment ?
Belle lecture et au plaisir de partager vos avis et vos remarques.