Posté par
Guillaume
Rencontre avec Philippe Fuzellier, auteur de «Le Roi est vaincu»
Présentez-nous votre ouvrage ?
J’ai écrit au départ un roman de politique-fiction, puis un roman humaniste : « le Sentier du juste » qui a obtenu un certain succès pour avoir été parmi les finalistes au prix Fondcombe 2014 réunissant 9 pays. J’ai souhaité cette fois me frotter au roman policier, par pur divertissement, je dirais même par amusement. Je me suis pris au piège de faire jouer mon personnage principal, dans une atmosphère ludique avec le lecteur. Un écrivain doit toujours se poser la question de l’envie qu’il veut faire partager à son lectorat. En l’espèce, le piment de l’intrigue repose sur ce jeu, un peu poker menteur, pour égarer le lecteur. J’ai toujours aimé les jeux de piste dans mon enfance, avec des parcours, des questionnements permanents, des voies sans issue, puis des situations où il faut se ressaisir, repartir à zéro, un peu comme un chien de chasse à l’affut du gibier. Et un roman ne serait rien sans émotions fortes, une respiration haletante, un rythme de préférence captivant. La chute d’un roman policier doit pour cela être époustouflante. Maintenir le lecteur en éveil permanent est essentiel, mais surtout avoir l’ambition de lui réserver un effet de surprise, une situation totalement inattendue. Cette tension continue donne à mon roman le ton d’un vrai polar à la française, du moins tel a été mon objectif.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Je suis un écrivain, un homme qui a toujours été à l’école du savoir, c’est ma grande motivation. Dans ma vie professionnelle, et au sein même d’un grand Établissement, par goût, j’ai exercé une douzaine de métiers, avec une dominante juridique. Quand j’ai fait le tour d’un thème, j’ai envie de passer à un autre thème. Dans l’écriture, je ressens le même besoin d’exercice, celui de se frotter à l’inconnu, à la difficulté. C’est à chaque fois un challenge avec soi-même, avec son imaginaire, sa créativité. La littérature est un art de la création, et il ne faut pas croire, mais de vous à moi, l’écrivain vit des angoisses, heureusement surmontables, à travers lesquelles il s’interroge sur ses propres capacités à concevoir un scénario inhabituel. C’est le plaisir intellectuel que j’ai rencontré dans le roman policier. Et confidence pour confidence, je vous ferai un aveu, celui de vous apprendre que je lis très peu. Un terrible paradoxe que la lecture parfois me pèse alors que l’écriture m’enthousiasme. Je suis dévoré par la passion d’écrire et de faire partager ma passion. C’est la raison essentielle pour répondre à votre question et elle n’est pas liée à ce livre en particulier.
À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Aux amoureux de la lecture, à ceux qui aiment qu’un livre contienne de l’action, de l’émotion, et du suspense, avec des personnages attachants, comme une bonne pièce de théâtre. Pas forcément aux inconditionnels du polar, comme votre serviteur, qui n’en fait pas partie d’ailleurs. Je pense que pour aimer mon roman, il faut tout simplement être en situation de vouloir se divertir, et si le lecteur s’est amusé, j’aurai atteint mon but.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Aucun message symbolique en tout cas. Dans un scénario policier, il faut créer une atmosphère, s’entourer de personnages attachants, mettre le lecteur au cœur des enquêtes pour qu’il s’identifie à leur complexité, tout en lui laissant son espace de recherche.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour tous mes romans, dans la forêt des Bertranges, que je traverse par toutes les saisons avec Icare, mon fidèle Setter Gordon. Depuis 40 ans de constance avec cette race de chien, je suis toujours aussi surpris de son flair, de son agilité, et de sa relation avec l’homme. C’est lui qui m’a appris selon sa légende qu’il ne faut pas s’approcher trop près du soleil, au risque de se brûler les ailes. En langage humain, j’ai traduit qu’avant d’être grand, il faut apprendre à être petit.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Un autre roman policier est en cours de publication : « Opération Synapsen R4 ». Et j’ai commencé un autre roman que je qualifierais plutôt social et qui sera publié au 1er trimestre 2016.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lire c’est avant tout se divertir. Si mon roman vous a plu ou déplu, commentez-le sur ma page Edilivre, cet espace vous est réservé. C’est essentiel pour un auteur.