Posté par
Marie
Rencontre avec Monique Macalou, auteur de Contes et fables de Nini
Vous avez publié Contes et fables de Nini. Comment en êtes-vous venue à l’écriture ?
Tout d’abord petite fille (souvent malade) en écrivant dans mon lit, sous la couverture, ma pile plate en équilibre sur mes genoux plié. Mes jambes me servaient de pupitre, pour mon cahier que mon père m’achetait en cachette de ma mère. J’écrivais mes rêves fantastiques d’aventure. Plus tard, toujours cachée, car pour des raisons de bienséance familiale, je ne pouvais écrire que pour la famille, mais surtout pas pour en faire « profession ». Or, j’étais prolifère et je souhaitais être lue. « Ma pauvre fille, ce n’est pas un métier d’avenir ! » disait mère, presque méprisante. J’ai donc attendu la retraite pour éditer mes écrits, tout au moins ce que j’ai pu sauver de la vindicte de mes ex-maris
Que vous apporte l’écriture ?
La plénitude dans mon esprit. Grâce à l’écriture, je suis parvenue à rester la tête au-dessus de l’eau, malgré mes problèmes divers et variés.
Quels sont les auteurs qui vous inspirent ?
Tout d’abord à l’école Alfred de Vigny, de Beaumarchais (Eugénie Grandet) Jules Verne (de la terre à la lune, Vingt mille lieux sous la mer) Plus tard ce fut Andersen, Victor Hugo, puis Colette et ses chats, George Sand, Flaubert .J’aimais Molière et Voltaire, dans leur délires anti-époque. J’avais ce sentiment qu’ils étaient toujours d’actualité. Également Jean d’Ormesson (pour ses analyses sur la vie tout en gardant un brin d’humour) et sur le tard j’ai appris à aimer Jean de la Fontaine et ses fables, que j’avais trouvées barbantes à apprendre à l’école. À cause de son nom je me suis intéressée à Ésope que j’avais rejeté enfant pour la même cause (je ne voulais pas que l’on fasse l’amalgame de nos noms).
Pour sa clairvoyance sur son époque, Émile Zola. Il est avec Saint François d’Assise et Sainte Thérèse de l’enfant Jésus les guides sur mes méditations, qu’elles soient prolétaires ou spirituelles.
Pour leur humour : Anne Roumanoff et Raymond Devos.
Si vous deviez définir votre style d’écriture, quels termes choisiriez-vous ?
Ecriture libre et diversifiée poésies, contes, fables, nouvelles, essais.
Quel serait le plus beau compliment qu’un lecteur puisse vous faire ?
Elle est à la fois humaniste, réaliste avec des mots d’humour, d’amour et de sérieux.
Avez-vous d’autres projets littéraires ?
En étude : un recueil de poèmes sur le temps sous toutes ses formes en deux volumes (129) « Les temps de la vie »
Une nouvelle Les aventures de David Touteschoses en préparation
Un mot pour vos lecteurs…
Lorsque j’écris je m’adresse à mes amis lecteurs, c’est un peu pour moi, mais plus pour eux. Ma solitude n’est plus grâce à eux, et mes messages, j’ose espérer leur apporter une réponse, ou le réconfort et peut-être les deux.
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