Posté par
Guillaume
Rencontre avec Michelle Paganon, auteur de « Les Petits Cieux de Vénissieux »
Où habitez-vous ?
J’habite à Lyon.
Présentez-nous votre ouvrage
Le livre intitulé « Les Petits Cieux de Vénissieux » évoque les difficultés d’un homme (Franck, âgé dans le récit de 45 à 50 ans) qui a des problèmes avec l’alcool. Il connaîtra des déboires professionnels et personnels. De plus, son entourage ne l’aide jamais à s’en sortir.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’ai souhaité décrire les conséquences du « Trop-Boire » sur la vie quotidienne, sur les rapports avec les proches et même sur les projets (Je n’aime pas le terme Alcoolisme, il enferme l’intéressé dans une catégorie et donne l’impression que celui ou celle qui a une addiction ne fait rien d’autre que s’y vouer, ce qui en rend une image faussée).
À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Cet ouvrage peut intéresser un lectorat assez vaste –aussi bien des hommes que des femmes, de tous âges et de tous milieux- qui souffrent ou non d’une addiction ou dont un membre de l’entourage est ou a été victime. D’autant plus que d’autres sujets que l’alcoolisme sont évoqués dans ce livre : ainsi, la rencontre avec une femme idéalisée et jamais retrouvée.
Le désir du personnage principal de retrouver la maison où il passait des vacances d’été, lorsqu’il était jeune. Il en garde la nostalgie et regrette que sa grand-mère, qui l’accueillait dans la petite maison de Vénissieux, ne soit plus de ce monde. Il lui demande parfois conseil, par la pensée : « Petite Mère bienveillante des Contes de Fées, si tu en as le loisir, veille un peu sur moi ».
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai voulu souligner le fait qu’un être trop pris par une sorte de passion, ici l’alcool, ne peut être défini uniquement par celle-ci. Car même influencé, voire submergé par son attirance, il lui reste une existence propre, des centres d’intérêt, des ambitions. La personne concernée a sa personnalité et peut se révéler intéressante. Comme je le montre dans le roman, Franck est le plus souvent seul pour gérer son problème : personne ne l’aide vraiment, certains parfois se complaisent à assister à sa déchéance.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je me suis inspirée de la vie quotidienne, mais aussi de ce que j’ai vécu, ou vu autour de moi.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je travaille actuellement à deux romans, sur des sujets très différents « des Petits Cieux ».
L’un relate les difficultés d’une jeune femme confrontée au deuil : elle s’en sortira par un moyen original, que je ne souhaite pas dévoiler pour le moment.
L’autre livre, sorte de biographie partielle, concerne les années passées dans le quartier pittoresque et excentré d’une grande ville, dans les années soixante et soixante-dix.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que si vous lisez ce roman vous verrez sous un jour différent -à moins que ce ne soit déjà le cas de votre part- les personnes que l’on a vite fait de ranger dans une catégorie réductrice. On rencontre dans « Les Petits Cieux » des personnalités variées.
Le style du livre me paraît vivant, original. Avec également des dialogues, des événements divers, des rencontres entre les différents personnages. Sans écrire pour autant un roman noir, j’ai voulu évoquer les problèmes entraînés par l’alcoolisme.
On voyage aussi, dans cet ouvrage : d’abord dans un pays imaginaire, puis à Paris, à Grenoble et bien sûr à Vénissieux, sous ses cieux bleus ou gris, selon les jours.