Interview écrite

Rencontre avec Max Gerny, auteur de « Les filles de Madame Anaïs »
14 février 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Max Gerny, auteur de « Les filles de Madame Anaïs »

Max_Gerny_EdilivreVous publiez dans la collection « Classique » un roman érotique, Les filles de Madame Anaïs. Pouvez-vous nous parler de la genèse de ce roman ?
Il s’agit de la suite de « Souvenirs d’une thésarde ». J’ai été séduit par le personnage attachant d’Émeline Deyx et je voulais lui faire vivre d’autres histoires… A la fin du précédent opus, Émeline, vaguement amoureuse, s’était mariée avec son directeur de thèse. Dans « Les filles de Madame Anaïs », elle le cocufie pour tromper son ennui…et tombe dans les rets d’un mystérieux maître-chanteur qui la contraint de vendre ses charmes. Elle devient, en cachette de son mari, la pensionnaire d’un bordel de luxe…

C’est une histoire très classique, non ?
Le début est convenu, oui. La fin de l’histoire, elle, n’est pas banale ! Je laisse aux lecteurs le soin de la découvrir.

Vous brossez trois portraits de femmes…
Oui. Laura, lycéenne en rupture de banc, MelRose, ex-journaliste, Élodie, assistante de direction… Pourquoi et comment sont-elles devenues les filles de Madame Anaïs, la patronne de Messaline, salon de détente ?

Comment s’est passée l’écriture des filles de Madame Anaïs ?
Le style est différent de « Souvenirs d’une thésarde ». Le premier opus était une descente aux enfers dans l’univers de la prostitution ; le second est une suite de tranches de vies, de « destins croisés » par Émeline Deyx, ceux des filles de Madame Anaïs… Pour raconter, j’ai cherché à éviter deux écueils : décrire des « victimes » ou au contraire des « travailleuses du sexe assumées ». Jusqu’à la chute finale, on est donc sur des histoires singulières, quelquefois drôles, quelquefois dramatiques, avec des enchaînements qui font que ces filles se retrouvent… Eh bien, chez Madame Anaïs. J’avais en permanence en tête la tirade de Figaro dans « Le barbier de Séville » de Beaumarchais : « Ô bizarre suite d’événements ! Comment cela m’est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d’autres ? Qui les a fixées sur ma tête ? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir… ». C’est ce beau texte qui m’a guidé dans l’écriture de ce roman.

Pour les textes érotiques, vous utilisez un pseudonyme ; pourquoi ?
J’écris sous mon vrai nom des polars et des romans historiques. L’usage d’un pseudo sert à éviter la confusion des genres : je n’ai pas envie qu’une gamine ou un gamin, en tapant mon vrai nom sur un moteur de recherche, tombe sur des textes érotiques.

Avez-vous d’autres projets dans les tiroirs ?
Plein ! Je peaufine la suite de « Les filles de Madame Anaïs », toujours avec le personnage d’Émeline Deyx, qui s’intitulera « Streaming disgrace, web-serie ». Émeline Deyx aura donc droit à une trilogie, comme le sulfureux Adrien Cavaldi pour « Decrescendo », « A piacere », « Senza tempo », mes précédents écrits érotiques. Sinon, j’ai écrit trois polars, les huitième, neuvième et dixième opus des enquêtes lyonnaises de Addamah et Manset : « Vacances trop mortelles », « Casting d’enfer » et « La Bête du Pilat »… Je me consacre également à la promotion de mes livres.