Posté par
Flora
Rencontre avec Francis Descarpentries, auteur de » La Résurgence de l’Ombre «
Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots.
Il s’agit d’un roman, dans le style « thriller », et donc d’une fiction : une histoire racontée de manière à capter l’attention du lecteur et, je l’espère, de manière à susciter son émotion. L’intrigue est construite au départ sur le mode du polar : deux agents secrets traquent un tueur en série. Par la suite, des rebondissements les entraînent dans des aventures qui flirtent avec l’effroi et même le fantastique… Bien qu’un lecteur très attaché à la rationalité puisse s’accrocher à une explication scientifique, cet aspect mystérieux, un peu surnaturel, est annoncé de façon allusive dès le départ.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
C’est mon premier roman. Votre question aborde donc ma motivation à écrire en général. Auparavant, j’avais écrit plusieurs essais dans les domaines de ma profession et de ma formation, recouvrant la médecine, la psychiatrie, la criminologie, la philosophie… Me lancer dans l’écriture d’un roman c’était prendre de la liberté à travers l’invention d’une histoire et sa narration. Et j’ai trouvé là une occupation assez grisante… Maintenant, demander à un auteur de roman pourquoi il écrit, c’est comme demander à un musicien pourquoi il compose, à un sculpteur pourquoi il sculpte, à un peintre pourquoi il peint… Que ces gens soient bons ou mauvais, reconnus ou pas, je pense qu’il y a une envie, parfois même un besoin, de communiquer, d’exprimer quelque chose de soi au-delà de la parole et au-delà de son entourage habituel. Une envie aussi, un peu mégalo sans doute, de laisser une trace, ou plutôt de poser sa propre pierre, aussi humble soit-elle.
A quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
C’est un livre pour les adultes, ou les adolescents déjà matures. Plus précisément, c’est un livre pour amateurs de livres d’effroi et de suspense… Pas pour les jeunes ados, encore moins pour les enfants. Pour deux raisons principales. La première est que la narration comporte des scènes un peu rudes, on peut même dire carrément dures. La deuxième réside dans le style d’écriture.
Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Alors là il est difficile de faire ses propres éloges ! Tout d’abord j’espère que sa première qualité est d’être intéressant. Je l’ai écrit dans ce but ! Mais ça, je ne peux l’apprécier moi-même qu’à travers les réactions des lecteurs. Pour l’instant elles sont positives, ce qui me fait énormément plaisir : c’est un livre qu’on lit rapidement, parfois d’une seule traite malgré ses 250 pages… C’est bon signe ! L’envie de comprendre, et de connaître la suite, semble motiver les premiers lecteurs. Personnellement, je mettrais en avant deux autres qualités, mais qui peuvent aussi être des défauts car le style peut s’en trouver, à certains moments, un peu alourdi.
J’ai fait un effort de documentation, sur maints aspects de l’histoire. Même si celle-ci confine au fantastique, les données de base sont assez rigoureuses. L’autre qualité, qui pour certains pourrait être un défaut, est le style d’écriture : aujourd’hui beaucoup d’auteurs -et de très bons- écrivent comme ils parlent, parfois même comme ils pensent, ça donne une écriture vive, un peu intimiste. « La Résurgence de l’Ombre » a un style plus classique, plus distancé. Je trouve même certains passages esthétiques par le style, mais certains lecteurs pourront les trouver ampoulés et préféreront peut-être une écriture plus basique. Si je peux rassurer ces derniers, mon style change selon les phases de l’histoire : les scènes d’actions sont racontées en phrases courtes et efficaces, comme les séquences un film d’action.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
(Rires). Il n’y a pas de message. Ce n’est pas un livre de militantisme ni de réflexion idéologique. C’est un divertissement.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Eh bien dans mon imagination donc dans ma vie, mes rencontres, mon métier, mes études, les romans que j’ai lus ou les films que j’ai vus, les histoires que l’on m’a racontées… Les personnages sont complètement fictifs mais en les dessinant au fur et à mesure de l’écriture je me suis aperçu qu’ils portaient des traits de personnes que j’ai réellement connues, plus ou moins, de façon partielle. Mon métier de psychiatre et mon expérience d’expert en criminologie transparaissent bien-sûr dans l’histoire. Enfin, les romans policiers ou d’espionnage que j’ai lus dans ma jeunesse, et les films que j’ai vus -mon écriture est finalement assez « visuelle »- m’ont aidé, un peu, à donner le ton. Pour ce qui est des romans d’effroi, j’ai notamment apprécié ceux de Jean-Christophe Chaumette et ils ont été aussi une source d’inspiration.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Tout simplement la suite de « La Résurgence de l’Ombre », qui sera une trilogie. Le second livre « La Morsure de l’Effroi » devrait très bientôt paraître chez Edilivre. Le lecteur peut très bien s’arrêter à la fin du premier ou du second : chaque livre a sa fin propre. Mais l’histoire continuera avec un troisième livre que je suis en train d’écrire, et qui, pour les amateurs des deux premiers, sera étonnant, je le leur promets. Par ailleurs, je publie sous peu chez Edilivre un essai philosophique sur le mensonge, la fabulation, la mauvaise foi et le délire, qui s’intitulera « Les Champs de l’Insincérité ». Rien à voir avec « La Résurgence de l’Ombre »…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Eh bien… J’espère les mériter…