Posté par
Flora
Rencontre avec Colette Grévoz-Dufour, auteure de » Les cahiers au feu et la maîtresse au milieu ? «
Pouvez -vous introduire en quelques mots votre ouvrage?
C’est la narration du parcours d’une institutrice dans un voyage à plusieurs éléments :
le temps (du milieu du 20° siècle à nos jours),
le lieu (région stéphanoise puis lyonnaise et enfin les Alpes Maritimes),
la psychologie (vies d’adultes et d’enfants qui s’entrecroisent).
Le titre semble avoir une consonance humoristique. Est-ce le but recherché ?
Oui tout à fait ! Mais c’est aussi une allusion à une chanson des cours de récréation car j’aime introduire le thème des chants dans tous mes ouvrages. » La musique adoucit les mœurs » dit-on; elle peut aussi nous aider à dire bien des vérités avec légèreté !
A qui s’adresse votre ouvrage : les enseignants, les élèves, les parents ?
Il s’adresse à tous. Tout le monde est concerné dans l’éducation de notre jeunesse… nos adultes de demain !
Quel message cherchez vous à transmettre sur la fonction enseignante?
Je voudrais REVALORISER ce métier aux yeux des enseignants eux mêmes en leur disant que » certes c’est un métier difficile mais tellement merveilleux si on l’a choisi par VOCATION ! »
Je voudrais le REVALORISER au regard des différents intervenants (mairies, gouvernants etc….).
Je voudrais le REVALORISER aux yeux des élèves et de leurs parents.
Je voudrais surtout leur donner un message d’amour et de respect : si on s’apprécie, si on se respecte, tout reste possible malgré les aléas de notre époque.
Dressez-vous un bilan négatif ou optimiste?
Mon bilan se veut optimiste car je pense qu’il y aura toujours chez les enseignants de demain (comme chez ceux d’hier et d’aujourd’hui), des êtres qui continueront à porter le flambeau de l’apprentissage des savoirs…. dans l’enthousiasme et le respect de tous ! Il faut faire confiance à notre jeunesse !
Quel regard portez vous sur l’évolution de votre métier au cours des dernières années ?
Les instituteurs arrivaient dans ce métier plus jeunes et moins diplômés mais ils avaient plus d’envie et d’enthousiasme. Notre métier a beaucoup perdu en termes de spontanéité et de liberté. Au nom du tout sécuritaire mais aussi pour éviter d’incessantes procédures judiciaires (qui n’existaient pas de mon temps), on enferme enseignants et élèves dans une bulle étouffante.
Ce beau métier souffre du mal être de notre époque et de son pessimisme. On entend trop souvent : » c’est de la faute des parents, du gouvernement ou des enseignants ! »
Notre métier souffre du pessimisme ambiant… mais il en est ainsi pour tous les métiers je crois actuellement. Acceptons nos faiblesses et celles de nos enfants et réagissons en regardant TOUS dans la même direction : esprit civique donc !
Un dernier mot pour vos lecteurs?
Aimer faire ce que l’on fait, quel que soit le métier choisi, c’est la recette de l’épanouissement personnel… et donc du bonheur !