Posté par
Guillaume
Rencontre avec Boris Adelski, auteur de l’ouvrage « Le Petit Prince du Val »
Dans quelle région habitez-vous en France ?
Je réside à Paris, dans l’Est de la capitale.
Présentez-nous votre ouvrage ?
« Le petit prince du Val, genèse d’un tueur”, raconte comment un adolescent sensible, doté d’un physique difficile mais modulable, confronté à la violence sous-jacente permanente de notre société, va vriller. Construit comme un thriller, l’ouvrage plonge le lecteur dans la psychologie progressivement déviante d’un jeune homme de la classe moyenne, ni désargenté, ni poussé vers le vice par son environnement immédiat, mais simplement doté d’une sensibilité au-dessus de la moyenne. Le jeune homme évolue dans différents quartiers de Paris aux ambiances mouvantes, notamment celui qu’il baptise le Val d’amour. Ces différents arrondissements sont autant de personnages à part-entière de l’histoire. Jusqu’où peut aller un être à la fêlure fondatrice masquée, pour trouver un semblant d’équilibre, et une pseudo place dans une société impitoyable…?
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Le propos de l’ouvrage est de montrer que l’indifférence de l’entourage proche, le culte de l’apparence, la discrimination esthétique, le béton urbain, l’individualisme, les inégalités criantes et l’absence de sens du consumérisme, font autant de dégâts que n’importe quelle radicalisation religieuse ou sectaire. A une époque où l’auto-radicalisation interroge tant nos sociétés modernes, l’ouvrage montre comment, sans recourir à Internet ou à de quelconques gourous et sans être stigmatisés pour leurs origines, certains êtres sensibles en viennent à nourrir une haine féroce de leurs semblables. Ils sont nombreux, parmi-nous, les êtres aux apparences banales, passe-partout, transparentes, ou parfois charmantes, qui dissimulent des ravages intérieurs, causés par un immense vide que le béton ne comble pas. Au-delà de ce propos, le but est de montrer que le Polar est un genre littéraire majeur, puissant vecteur de messages à portée universelle. L’idée est également de témoigner de l’aspect de certains quartiers de Paris, et de leur évolution au fil du temps.
À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Le livre s’adresse à tous les lecteurs attirés par la douce morsure du suspens et intéressés par la problématique du désenchantement. Les lecteurs qui évoluent dans des cadres urbains, partout dans le monde, et ceux qui les ont quittés pour plus de chlorophylle, se reconnaîtront. Toutefois, ceux qui ne respirent correctement qu’au milieu d’un ruban asphaltique baigné de grisaille et d’émanations de dioxyde de carbone, seront également comblés. Tous les lecteurs ayant eu, à un moment de leur existence, l’impression de ne pas correspondre aux canons de leur époque, trouveront un écho familier à ces pages.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le message véhiculé par l’ouvrage est triple. Tout d’abord, la société moderne, démocratique, est d’une violence inouïe pour celui qui n’est pas taillé pour l’affronter. Ensuite, le droit des peuples à disposer d’un confort matériel lénifiant, ne comble pas le vide existentiel. Enfin, attention, la violence d’un être rejeté, frustré, n’est pas de nos prérogatives…
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration vient directement de l’observation permanente de mon époque, de mon environnement, des êtres que j’y croise. Ma seconde nature est celle d’une éponge ultra absorbante, qui une fois gorgée, laisse des coulées d’encre sur la page blanche. A cela s’ajoute quelques parties autobiographiques et une imagination féconde.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai plusieurs projets d’écriture que je mène conjointement. Je travaille déjà à la suite du « petit prince du Val, genèse d’un tueur ». Je suis rédacteur web pour différentes plateformes comme Textbroker, mettant en relation des auteurs avec des personnes ayant besoin de contenus pour leurs boutiques en ligne ou leurs blogs. Je suis également blogueur et j’alimente régulièrement mon propre portail,www.thebadblogclub.com, de textes décrivant l’actualité sous un jour humoristique ou sérieux, de critiques littéraires, de critiques de films, de tendances “gadjetophiles”, et de descriptions de quartiers de Paris.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
« Le petit prince du Val, genèse d’un tueur », vous apportera le double plaisir de la réflexion sur votre époque et du suspens. Par ailleurs, mon conseil est le suivant: lisez ! Dévorez les mots, gorgez-vous de sens grâce à la littérature, seul art apte à combler un peu profondément le vide existentiel !!