Posté par
Flora
Rencontre avec Blandine Deltreuil, auteur de « Conversation(s) d’une schizophrène »
Où habitez-vous ?
J’habite en Dordogne, tout près de Périgueux.
Présentez-nous votre ouvrage
C’est un ouvrage un peu particulier car il s’agit d’un recueil de nouvelles, regroupant plusieurs genres. La singularité de ce dernier est que l’on peut le poser pendant plusieurs semaines et y retourner sans avoir perdu le fil de l’histoire. Il y a deux types de nouvelles, les courtes, sans chapitres, et les longues, avec chapitres. Le titre me paraissait le plus représentatif de tout le recueil : un mélange des genres, à l’image d’un schizophrène qui mélange l’illusion et la réalité.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
L’écriture a toujours fait partie de ma vie, depuis toute petite. C’est en quelques sortes une thérapie personnelle, une seconde vie. J’ai toujours eu ce besoin d’écrire. Au départ, je mettais mes propres chiens en scène. Petit à petit, j’ai commencé à faire interagir des êtres humains. Je gardais dans un coin ces petites histoires sans trop savoir ce que j’en ferais. Je n’avais pas vraiment conscience que je tenais là une passion, Et puis, révélation en cours de français, au lycée. Nous avons étudié «Le K» de Buzzati, ce recueil de nouvelles, dîtes à chutes. Je me suis dit : et si je rassemblais mes petites histoires pour en faire un recueil, moi aussi ? Mon premier ouvrage était né.
À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Comme il s’agit d’un recueil de nouvelles, il y en a pour tous les goûts : des contes (quoi que macabres) pour les plus jeunes, des thrillers pour les adultes, en passant par le fantastiques, la science-fiction.. il s’adresse à tous les types de lecteurs. Je ne cherche pas à viser des personnes en particulier, mais je pense très honnêtement que chacun saura y trouver son compte.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Aussi bizarre que cela puisse paraître, au travers d’histoires sombres, il y a un profond message optimiste. Tout aussi noir que ce soit, il y aura toujours une lumière au bout du tunnel. Il faut se remettre dans le contexte dans lequel le recueil a été écrit : par une adolescente de seize ans, mal dans sa peau, qui souffrait de choses et d’autres durant cette période. Écrire ce livre a été une thérapie pour moi, et le publier, c’est en quelque sorte partager cette dernière avec les autres, partager mes idées noires, en espérant qu’elles aideront d’autres personnes à voir la lumière au bout du tunnel.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration, je la puise véritablement dans la vie de tous les jours. Mais il y a un endroit qui m’inspire plus que les autres : Londres. Je ne saurais expliquer le pouvoir que cette ville a sur mon esprit, c’est vintage, rétro, hors du temps… une source inépuisable pour l’imagination. Il n’y a évidemment pas que la réalité qui m’inspire: il y a aussi le cinéma. J’ai grandi en admirant Tim Burton pour son univers macabre et en même temps féerique. Je me retrouve complètement dans les sujets de ses films. Ils m’ont beaucoup aidé à façonner mon propre univers et à l’organiser de manière subtile. J’ai récemment découvert Guillermo Del Toro… il y a une esthétique et une beauté dans ses films qui m’ont donné un tout autre regard sur le cinéma en général, et finalement, sur la vie. C’est un niveau au-dessus de Burton en terme d’inspiration. J’ai également eu un parcours purement littéraire. J’ai fait des études d’anglais. Mon imagination s’est forgée avec Maurice Leblanc et Sir Arthur Conan Doyle. Même si je suis une passionnée de
lecture, je dois dire que le visuel m’inspire d’avantage que les mots.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai des projets en pagaille ! À l’heure où je rédige ces mots, mon second recueil de nouvelles est sur le point d’être publié. Mais avant tout cela, j’avais écrit un roman policier, que je prévois de réécrire dans les prochaines années car trop fouillis à mon goût ! Je travaille actuellement sur un thriller psychologique. Il y a environ deux ans, je me suis lancée le défi d’écrire une Web-série entièrement en anglais. Après avoir terminé la première saison, je me rends compte aujourd’hui que je m’amuserais d’avantage si j’en fais une saga fantastique de science-fiction steampunk (oui, c’est très ciblé comme genre). Ensuite, pourquoi pas… un troisième recueil de nouvelles ? Qui sait !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Tout ce que j’espère, c’est que les lecteurs trouveront ce recueil divertissant, qu’ils passeront un bon moment dans ce petit monde tourmenté qui est le mien. D’avance, je les remercie de leur soutien. Et secrètement, j’espère que mes histoires leur donneront quelques cauchemars !