Rencontre avec Bernard Domeyne, auteur de  » La pierre sacrée de Mû « 

Pouvez-vous nous présenter votre ouvrage ?
Fin 1944, alors que l’Allemagne nazie agonise et que le Japon impérial est écrasé par la puissance américaine, quelque part dans les Îles Carolines qu’ils occupent, les Japonais découvrent par hasard des vestiges de la mythique civilisation de Mû. Et cette découverte pourrait bien changer le cours de la guerre…
Commence alors une course contre la montre entre les Japonais, aidés par le colonel Lothar Von Der Zeitschel, un brillant archéologue allemand, Aneirin Tweedle, agent de l’Intelligence Service et la jeune archéologue britannique Lawrence Remington : qui déchiffrera le premier la pierre sacrée de Mû ? Et qui accèdera aux pouvoirs qu’elle recèle ?

Quelle est la genèse de votre livre ?
Il s’agit du deuxième opus des aventures fantastiques de Remington et Tweedle. Le premier opus, « Les larmes d’Isis » était un récit à énigme sur fond de pyramides ; ici, il s’agit de ma vision sur le paradoxe temporel… Un sujet sur lequel je voulais écrire depuis longtemps !
Le lieu de ce paradoxe m’est venu tout de suite : ça ne pouvait être que Mû… Réminiscences de mes lectures : j’ai grandi au milieu des albums de Tintin et Blake & Mortimer (qui n’ont pas peu fait pour me faire aimer les Grands-Bretons et leur côté délicieusement suranné, qu’on retrouvera dans le roman…), les Marvel comics, X-Men, Spiderman, l’heroic fantasy (Mandrake, Guy l’Eclair) : de l’aventure, du mystère, de l’étrange… Au milieu enfin de la collection « J’ai Lu, L’Aventure mystérieuse », consacrée à l’occultisme, l’ufologie, le fantastique, l’ésotérisme, les mystères de l’histoire, les phénomènes paranormaux, la parapsychologie, etc. Mon père en était friand, et dans la foulée j’ai lu des titres comme Le secret de la grande pyramide, L’énigme du grand sphinx, Les templiers sont parmi nous, L’Atlantide et le règne des géants, Le trésor maudit de Rennes-le-Château, Loups-garous et vampires, et bien sûr, Mû, le continent perdu.

On retrouve avec bonheur les personnages des Larmes d’Isis…
Oui. Sydney Remington, archéologue pétroleuse, portée sur le paranormal et amoureuse déçue du beau Lothar Von Der Zeitschel ; Aneirin Tweedle de l’Intelligence Service, un Gallois né aux Indes à Simla. Sans peur et sans reproche, il en pince pour Sydney mais n’est pas payé de retour. Et Lothar Von Der Zeitschel, hobereau prussien, officier des parachutistes et antinazi notoire. Ce deuxième opus est l’occasion de faire plus ample connaissance avec Von Der Zeitschel : sa famille, ses amours…

Après Hugo Farben dans Les larmes d’Isis, vous créez ici un nouveau méchant…
Oui, le capitaine Itoshi Sandaï. Un officier fanatique, un pervers, qui a servi au sein de l’unité japonaise 731 de guerre biologique sous les ordres du sinistre colonel Shiro Ishii, qui effectuait ses expériences criminelles sur des cobayes humains, en Mandchourie…

On croise dans le récit des personnages historiques…
Adolf Hitler, alors à la fin de sa vie méphitique ; Winston Churchill, que j’aime décidément beaucoup, et Leni Riefenstahl, la cinéaste aimée du Führer, celle qui écrivait : « Mon admiration pour vous, Mein Führer, est plus forte que tout ce que je ne puis penser et ressentir », qui fait une brève apparition dans le bunker de la Chancellerie.

D’autres projets pour l’avenir?
Il n’est nullement exclu que le Gallois Aneirin Tweedle, la jeune égyptologue anglaise Sydney Remington et le bel Allemand Lothar Von Der Zeitschel vivent d’autres aventures. Mais ceci, comme disait Rudyard Kipling, est une autre histoire…