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AA Victoria
Quand littérature rime avec exil fiscal
A l’instar de multiples chanteurs, tels que Johnny Halliday et Charles Aznavour, d’acteurs comme Alain Delon et Gérard Depardieu, certains écrivains fuient l’Hexagone vers des horizons fiscaux plus accueillants.
Le cas irlandais de Michel Houellebecq
Après plusieurs années passées en Irlande, Michel Houellebecq s’est enfin décidé à rentrer en France, annonçant, dimanche dernier, son retour définitif dans l’Hexagone. Depuis quelques années déjà, l’homme résidait sur la côte sud-ouest, près de Shannon. Les raisons de ce come-back inattendu ? « J’ai envie de parler ma langue quotidienne », « L’argent n’est pas le plus important » précise-t-il. On peine un peu à le croire… Sachant que Houellebecq avait vendu plus de 250 000 exemplaires de son ouvrage, La Carte et le territoire, en 2010, s’imposant dans le top 10 des auteurs les plus vendus, et qu’il prépare un recueil de poésie, intitulé Configuration du dernier rivage pour avril prochain, on pense qu’il attend une récompense. Depuis de nombreuses années déjà, l’homme, qui résidait dans la campagne irlandaise après avoir remporté le prix Goncourt en 2010 pour La Carte et le territoire, a choisi la France plutôt qu’un pays francophone, dans une démarche militante.
Les Etats-Unis de Marc Levy
Marc Levy, né dans les Hauts-de-Seine, grandit et vit quant à lui en France, où il effectue des études de gestion, avant de regagner les Etats-Unis à 23 ans, où il fonde une société spécialisée dans l’image de synthèse. Ecrivant d’abord en tant qu’amateur, il part ensuite vivre à Londres, en 1999, pour se consacrer à l’écriture de son premier roman Et si c’était vrai, intrigue sentimentale et onirique, ayant pour sujet central le veuvage d’un homme, hanté par le fantôme de son épouse disparue. Après cette première publication, Marc Levy se consacre à l’écriture, entraînant son lecteur dans un univers où tout est possible. En janvier 2006, les ventes de ces 5 livres ont battu leur plein, dépassant les 10 millions d’exemplaires.
La francophonie du côté d’Eric-Emmanuel Schmitt et de Christian Jacq
Eric-Emmanuel Schmitt, nouvelliste, romancier, dramaturge et réalisateur français, enseignant en philosophie, renommé pour sa polyvalence, s’est installé à Bruxelles en 2002, où il obtient la naturalisation en 2008.
Il avait alors déjà composé la plupart de ses principaux chefs-d’oeuvre, parmi lesquels figurent Oscar et la dame en rose, La Nuit de Valognes, Odette tout le monde (adapté au cinéma), Concerto à la mémoire d’un ange, La Part de l’autre. Christian Jacq, égyptologue, écrit, quant à lui, principalement des romans historiques ayant pour cadre l’Egypte antique mais aussi des romans policiers plus contemporains. Auteur d’ouvrages tels que Champollion, Ramsès, La Reine Soleil, il décide de s’exiler en Suisse après la publication de ses premiers romans.
Que pensez-vous de l’exil de ces écrivains ?