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Flora
Petite histoire du théâtre
Le mot théâtre provient du grec « theatron », ce qui signifie « lieu où l’on regarde ». Il existe depuis la Grèce Antique et est devenu petit à petit un genre littéraire diversifié. Découvrez avec cet article l’histoire du théâtre.
Le théâtre antique
Les tragédies ainsi que les comédies sont d’origines Grecques. Les premières représentations remontent aux VIème et Vème siècles avant J-C. Que ce soit en Grèce Antique ou en Rome Antique, le théâtre était à l’origine religieux. À l’époque tous les rôles sont joués par des hommes portant des masques. Lié au culte de Dionysos chez les Grecques et Bacchus chez les Romains. Parmi les auteurs de l’époque Sophocle est un des plus mémorables. Il introduit un troisième personnage en plus du chœur et des péripéties dans l’action.
Le Moyen-Âge et la Renaissance
Après la chute de l’Empire Romain, la tradition théâtrale continue en France grâce au comique et au spectacle de rue. Les deux genres de l’époque sont les mystères, qui reprennent des passages de la bible ou la vie de certains saints ; et les farces, qui ne sont autres que des scènes comiques intercalées au milieu des mystères. Au milieu du XVIème siècle, l’Eglise interdit les mystères, jugeant que la foi doit être l’affaire des instruits et non des acteurs. La tragédie française commence en 1550 avec « Abraham sacrifiant » de Théodore de Bèze.
Le XVIIème siècle
Au XVIIème siècle, les femmes peuvent enfin monter sur scène ; et, en 1630, le théâtre est reconnu comme Art officiel par Richelieu. Dans ce siècle, où le classicisme est à son apogée, la distinction entre les deux genres théâtraux est nette. Autant la tragédie que la comédie à ses propres caractéristiques. Corneille avec « Le Cid » est l’un des rares à avoir mêlé les deux genres pour offrir à son public une tragicomédie. Des règles sont établies afin de codifier le théâtre. Parmi elles, la règle des « trois unités » contraint que le sujet traité par la pièce se déroule en 24 heures, qu’il se passe dans un seul endroit et soit cohérent (il ne doit pas raconter plusieurs histoires en même temps). Doit également être observée la règle de bienséance qui proscrit les scènes choquantes et violentes.
Les auteurs ayant marqué ce siècle sont : Molière, Corneille et Racine.
Le théâtre des lumières
C’est à partir du XVIIIème siècle avec des auteurs comme Beaumarchais et Marivaux que l’on commence à observer une rupture avec les règles imposées par le classicisme. Certains « esprits libres » de l’époque estiment que le théâtre n’est plus seulement un « divertissement innocent » mais aussi un « moyen pédagogique ».
Le XIXème siècle
Les règles d’unités et de bienséance instaurées par Boileau dans « Art Poétique » en 1674 sont définitivement abandonnées. Un nouveau type de pièce apparaît, celui des drames romantiques. Ils mettent en scène l’Histoire et le pouvoir. Victor Hugo, Alfred de Vigny ou encore Alexandre Dumas sont des grands dramaturges de l’époque.
Le XXème siècle
Diverses tendances sont suivies par les auteurs comme :
- La comédie de mœurs existant depuis le XVIIème siècle mais qui avait peu à peu déclinée. Elle est caractérisée par la critique d’un groupe ou d’une classe sociale.
- Le théâtre de la « subversion » qui est généralement une pièce faite pour choquer.
- Des auteurs comme Antonin Artaud, Alfred Jarry ou Eugène Ionesco et Samuel Beckett remettent en question dans leurs pièces le personnage théâtral, le genre des pièces et le langage.
- Le retour du tragique au début du XXème avec des auteurs comme Jean Cocteau, Jean Anouilh et Jean Giraudoux. Choisissant de moderniser certains mythes.