Mutualisme

« Ce moment de folie défoulait les conquérants des terres lointaines. Il ne suffisait pas de dominer, il fallait anéantir, comme si l’anéantissement pouvait soulager la peur suscitée par cette terre inconnue, la peur de devoir comprendre, composer et partager avec une civilisation différente, la peur qui tuait dans l’œuf les possibilités de mutualisme et de développement partagé… »

« Avec leurs fourches, leurs faux ou râteaux de bois devenus bien dérisoires, les paysans semblaient chercher une place auprès de la nouvelle machine, comme pour préserver instinctivement les moments de convivialité liés à l’ancien système de production céréalière. Mais Dame Machine eut de moins en moins besoin d’eux, les liens de la gerbe ont disparu et les liens des hommes se sont distendus… »

Pourquoi le chien a-t-il trahi les loups ? Comment l’homme a-t-il vaincu des partenaires plus puissants que lui ? Où est née l’agriculture ? L’homme ouvrier a-t-il précédé ou suivi l’homme agriculteur ? Pourquoi sont nés les Dieux ? Leur évolution traduit-elle celle des sociétés humaines ? Comment l’homme est-il passé de l’humilité à la domination ? Ecosystème ou homosystème ? Les chasseurs-cueilleurs étaient-ils migrants ou sédentaires, communistes ou capitalistes ? Après l’homme, la machine devient-elle Dieu ? Qu’a apporté le feu à la communication, à la transformation des matériaux et à l’industrie ? Comment les agricultures ont-elles nourri les hommes ? Quel est le rapport entre besoins alimentaires et guerre ? Comment est née la communication peinte, sculptée et écrite ? Pourquoi a-t-elle continuellement évolué vers l’abstraction ? Après l’âge du fer et du bronze, sommes- nous à l’âge de l’aluminium et du silicium ? Existe-t-il une relation entre fer à cheval et temps des cathédrales ? Entre roseau taillé et internet ? La matière et l’idée sont-elles divisibles à l’infini ? Abordant ces questions par l’écriture romancée et la science, le livre dégage deux types de rapports entre les hommes et avec leur environnement : la concurrence et le mutualisme.