Livre

Leurs larmes chantent, parfois

Leurs larmes chantent, parfois

Nouvelles Si Fa Si La Si Mi Ré…

Par Jacqueline Wautier

Thème : Sentimental

Date de publication : 30/05/2017

« Aujourd’hui, j’ai enterré mon chien – je suis seule. Je traîne dans la maison sans occupation possible : tout est interdit, tout est surtout impossible […] », Climat.

Des enfants qui s’aiment et des petits vieux qui se cherchent sur la route des accidents de parcours : autant de rêves en chute libre ou de lendemains réenchantés.
Des amis, des amants, des amarres arrachées…
Des délires, des soupirs, des envies…
Tant de départs, de retours et de toujours : à l’amour ou à la mort – l’âme au bord des doigts.
La vie !
La vie et ses tangentes pour un métier à tisser aux coordonnées de l’infini, vagues…

Vingt-six nouvelles au cœur de « Nous », en chanson parfois.


  • Grand Format (170x240)
  • 250 pages
  • ISBN : 9782414069293
21,50 €
9,99 €
Papier
Numérique

Jacqueline Wautier

Biographie

Jacqueline Wautier

Une biographie faite de zigzags, accrochée aux feuilles volantes – des lignes comme des vagues sur un drôle d’océan.
Avec un début de carrière dans l’enseignement, une approche du milieu médical et des associations de patients, un DEA en histoire, éthique et philosophie des sciences et techniques biomédicales, une thèse doctorale de philosophie et de bioéthique soutenue en 2005, à l’université libre de Bruxelles (« L’humanité à l'épreuve de la génétique des technosciences »)…
Mais aussi des articles, des essais, des poèmes, des nouvelles et un roman (à paraître)…

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Avis des lecteurs

Autant de petits mouchoirs emportant plus loin le fleuve des émotions -larmes de vie, larmes de joies, larmes de nous... - 01/08/2017

En simple préambule : " L'horizon s'étale, Touffeur de quelque moite heure – Le temps tôt s'endort! ", J.W., Juillet 2017 Résumé de "tonalité" : «Le temps tôt s'endort» ; qui tout soudain se réveille au détour d'un mot, d'une ligne, d'une page... Quand l’impalpable vous emporte un peu plus loin: de l'émotion, du mystère, des sourires et quelques désirs au coin d'un regard coquin... Des histoires comme autant de petits mouchoirs qui s’envolent au vent, vingt-six nouvelles pour un chapelet de fruits rouges égrené au fil du temps... Des soupirs, des délires, des envies, des colères, des joies, des peines, des départs, des retours ; et si la mort frôle parfois ces tranches de vie, « l’âme » reste en suspens, en apnée. La vie donc, en ses innombrables variantes : avec des pleins et des déliés, des dièses et des bémols -une partition musicale où l’existence tisse sa toile. Ou encore, l’Humanité: l’Humanité tout simplement ! De larmes en sourires -en désirs ? Autant de rêves qui s’écrasent et de lendemains soudain réenchantés. Amis, amants, amarres : le début ou la fin aux serments des toujours… Ici, demain, ailleurs : voyages ou dérives, mystères d’un monde sans limites… Un métier à tisser, une trame où la vie s’écrit en tangente aux coordonnées vagues d’un univers indéfini. Un recueil où les rires et les drames se mélangent ; comme aussi le monde réel et le monde imaginaire porté par mille et un fantasmes, espoirs, possibles ou projets -le fil rouge restant la condition humaine et ses «amours» et ses racines. Biographie / Argumentaire (par l'Editeur) : L’auteure présente une biographie liée aux pages qu’elle rédige, avec des lignes comme autant de vagues sur ce drôle d’océan qu’on appelle l’écriture... Ayant commencé sa carrière dans l’enseignement, et après avoir touché au milieu médical et associatif, elle a soutenu une thèse doctorale de philosophie et de bioéthique en 2005. Elle écrit articles, essais, poèmes et nouvelles -sans oublier un roman en cours de parution. Ses récits disent un univers singulier et nonobstant commun redessiné par petites touches pleines de sensibilité (...).

Quelques extraits en guise de commentaire... - 15/06/2017

" Un amour grand comme ça… Elle va, impératrice qui s’oublie parfois d’un petit saut joyeux. Hier, elle a sorti ses jupes et ses jeans et ses slims. Nez relevé, pas convaincue. Gros soupirs, lèvres boudeuses… Elle s’est tortillée devant le grand miroir, bombant la poitrine ou quelque chose qui devrait y ressembler –face, profil, trois-quarts. La chanson trottait déjà dans sa tête depuis un bon moment : Sans shit et sans médoc Elle s’appelle Anat, blonde comme les blés. Au grand huit qui fait toc… Grande, fine, volontaire. Au tic du tac, au hip hop, Plus de trac c’est d’la pop ! Une scie entre deux notes, entre deux fous rires –et ça la reprend au larsen : J’s’rai ton wi, ton wiwi, ton wifi Ça la soule, l’énerve (...) ", page 5. " Promesse de printemps L’air du temps la joue romantique. Rome en tiques et graisse en stock, dixit mon petit frère qui en a vaincu deux cette semaine : des tiques minuscules sur les oreilles de Botté, chat plus moine que marquis. Sûr de chez Sûr, celui-là dort encore sur le velours triple épaisseur, étalé pas gêné et ronflant comme un bedeau –lui couvert, nous à découvert. Et pas qu’un peu ! Un groupe de fashion’s victims se déplace à peau frémissante, sandales bridées débridées qui n’arrangent rien –grecques, comme le pain. Il adore ça mon frère, avec de gros cristaux et de la cannelle. « Ça » et les jeux de mots à l’à-peu-près très à-peu-près. A sa décharge, il vient tout juste d’avoir treize ans et commence à s’intéresser ‘grave’ aux filles, roulant des mécaniques devant ses copains. Tout en bravade, ça me fait sourire de quelques souvenirs sucrés comme les bonbons-fraises. Surtout qu’il change rapido d’attitude devant les parents et la “sainte famille”, Don Juan Di Caprio : rouge crête de coq au salut presqu’innocent de ces demoiselles. J’en ris en dedans, complice et fière. Parce qu’il est beau, mon frère : un ange qui délaisserait peu à peu ses ailes pour s’envoler. Là, il se voit déjà astronaute. Ou aventurier –célèbre de toute façon. Et, doué comme il l’est, il pourrait bien y parve… – Florent, attention ! (...) ", page 31. " Tangente (Le fantôme de la tasse) Dimanche, 17 heures Demain c’est lundi. C’est surtout boulot : se lever, se forcer. Et s’arranger la façade à grands coups de fard à jouer faux –ça occupe. C’est chiant mais ça occupe, mémoire émiettée au flou du miroir : des ombres, des éclats, quelques résonances aux reflets. Je suis complètement accro à toi, tu sais ? Accro aux souvenirs, à la douleur et aux peut-être morts ou enterrés. C’est un replay incessant : tu ris, tu cours, tu m’embrasses. Tu cours et je ris et tu m’enlaces. M’embrases et m’en vagues de tes mains, de ton souffle, de ta bouche. Je réinvente ton corps du mien qui en tremble : le grain de ta peau, tes bras, tes épaules, tes gestes. Tes gestes et les murs tournent, j’entends nos voix au tourbillon d’une rengaine : Do Do Ré Do Ré Aux vagues, au flou, au Tout de nous – O vague, O flou, à jeu d’août. Do Mi La La La Mi Ré La petite pizzeria d’Adriano, le vieux banc tagué, l’abribus, l’abrinous… Nous et la chanson de Romain. Nous dans le square (...) ", page 59. " Drôle d’histoire ! Je suis devenue sage un jeudi après-midi, à quatorze heures dix minutes et trente-six secondes. Ça m’a pris d’un coup ; en entrant dans le bureau du Directeur des Personnels, un homme élégant toujours tiré à quatre épingles. Il m’avait fait mander, son mot préféré « mander ». Et en urgence –ça, c’est dans sa nature d’urgent-scié outrancier ! Je me suis donc présentée à l’heure dite, le monarque aux ailes de Griffon m’a fait patienter. C’est norme-mâle, dira-t-on. Certes mais je m’ennuyais. M’en cafardais. M’en ébullitionnais. M’embrouillais dur au crâne d’œuf de son Secrétaire un peu particulier, la tête vague et les fesses aplaties sur le banc des importuns. Car, que faire sur un banc si l’on n’y prie ? Grincer à ses plaintes, graver à son cœur, grimacer à ses tics –ou gratouiller ! Grattouiller, grattouillis, grattouillas, gratter là : cuir chevelu, menton, cou, dos, re-cuir chevelu maintenant échevelé –les ongles en râteau, l’épaule baissée, les reins cambrés. C’est jouissif, c’est déplacé, c’est difficile ! C’est surtout très efficace, monsieur « Particulier » a du craindre quelque pelade contagieuse et s’est réfugié illico dans les chiottes (...) ", page 109. " Retour de vacances Je suis rentrée de vacances il y a trois jours et c’était bizarre. La maison, je veux dire. Parce que la grille, parce que les gravillons… Les mégots jetés, les rideaux tirés, les volets mal fermés, la fenêtre entrouverte ; j’ai vu aperçu deviné les silhouettes repliées –hallucinant ! Hommes ou femmes ou bêtes ? Quand je me suis approchée, armée d’un plantoir à patates et prête à franchir le seuil en hurlant, psitt, évaporés : les intrus s’étaient enfuis par l’arrière. D’abord l’accident, maintenant ça ! La voiture bonne pour la casse, la tête comme une casserole, la tronche en chou-fleur… Je n’ai pas appelé les flics, j’aurais dû. J’aurais dû mais pas envie, pas le temps, trop d’emmerdes ; pourtant, entre les assiettes sales, les verres cassés et les emballages vides, c’était limite casse-gueule. Plein de leurs passages, de leurs odeurs. J’ai nettoyé toute la nuit : déblayer, balayer, savonner et finir à la Javel –aérer. J’étais vidée. Par contre rien ne manquait, enfin je crois. Rien mais ce fut le coup d’envoi d’une série d’événements étranges. Vieux souvenirs, vieux papiers, vieux poèmes… D’un rêve enfin, rêve que je rêve A l’aube taupe des peut-être, Immobile sans mobile Je fleuve au petit trot Do Mi Do… (...) ", page 147. " Alléluia ! Pour tous ici, Félicie était une grande bringue à l’intelligence peu développée, plus jument ardennaise que pouliche arabe –si vous voyez ce que je veux dire ? Et qui parlait fort, qui bougeait large. Traînant parfois jusqu’aux petites heures au “Vieux de la vieille” ; à taper le carton en ‘en’ racontant une bien bonne. Les gars encore debout étaient pliés à la voir exécuter quelques pas d’une danse inconnue, se claquant les cuisses et riant gras. Que le ciel me pardonne mais celle-là pétait le feu, fonçant comme un gendarme qui aurait eu la mort au derrière et brimbalant une toison noire coupée à la diable qui tousse. Fagotée comme un épouvantail avec ça ; sans compter qu’elle avait connu quelques soucis de jeunesse. Non !, pas ceux-là mon frère, garde tes Ave et tes Pater pour les grandes occasions (...) ", page 207. " Petits mouchoirs J’avais fait ce que j’avais pu ! Des dépouilles abandonnées par quelque prédateur et soufflées le long de l’allée. Des mouvements en déhanché, autour de minuit. Des plaintes, des bruissements, des craquements… J’avais joué de chance de surcroît, le premier visiteur s’était cassé la figure, je n’y étais pour rien –si je mens j’en tombe fleurie ! Quant au second, il s’était trompé entêté embourbé et sa jolie voiture de sport avait dû être extraite de la basse par le fermier Jean-Jean. Cela aida aux rumeurs ; qui s’amplifièrent pour très vite s’emballer – ça m’arrangeait ! Certains évoquèrent des bruits venus d’ailleurs, d’autres des lueurs tout droit sorties de l’enfer –j’aurais voulu tout orchestrer, j’aurais été bien moins efficace (...) ", page 243. Voilà, ces quelques extraits pour vous ouvrir l'appétit....