Posté par
Guillaume
Les 10 phobies des écrivains
Ecrire un livre n’a jamais été une tâche facile, bien au contraire. Cela est en partie dû aux moments de détresse que peuvent ressentir les auteurs face à leur passion favorite. Perte d’inspiration, peur de l’échec ou du plagiat, découvrez les 10 phobies des écrivains les plus angoissantes.
Le syndrome de la page blanche
Tout écrivain a déjà ressenti cette impression de dépit, ce sentiment d’impuissance qui nous envahit lorsqu’on observe notre feuille et que rien ne sort de notre plume. Le moindre mot nous semble mauvais, la moindre phrase nous apparait comme inutile et toutes les idées qui bouillonnaient jadis dans notre esprit s’évanouissent à petit feu. On se retrouve seul, abandonné par nos muses qui prennent un malin plaisir à nous observer lutter contre nous-même. Dans ces cas-là, il est inutile de s’acharner et il vaut mieux reprendre plus tard à tête reposée, les idées reviendront d’elles-mêmes.
La sauvegarde qui ne se fait pas
Les joies de la technologie offrent parfois des moments de détresse invraisemblables et peu d’auteurs peuvent se targuer de n’avoir jamais eu à expérimenter les malheurs de la sauvegarde automatique récalcitrante. Lorsqu’on perd la dernière phrase, passe encore, mais quand c’est un chapitre entier, la corde n’est plus très loin. N’oubliez jamais d’enregistrer et de prévoir une copie de votre fichier, juste au cas où.
La peur de s’éparpiller
Force est de constater qu’un trop peu d’idées vaut parfois mieux qu’un trop plein d’imagination, cela permet au moins de canaliser notre énergie sur une idée précise. La face cachée de l’imagination effraie les auteurs parce qu’elle est un puit sans fond qui ne se tarit jamais vraiment. Vouloir parler de tout revient à ne parler de rien. Il faut savoir délimiter le cadre de son œuvre !
La peur des critiques
Avant même de pouvoir présenter notre ouvrage à un éditeur, chaque auteur doit passer par le fameux regard critique des proches, ceux qui nous aiment assez pour nous donner un avis honnête et franc, quitte à nous faire mal. Qu’y a-t-il de plus angoissant que d’attendre en faisant les cent pas que nos parents ou nos amis aient fini la lecture de notre manuscrit ? Néanmoins, c’est probablement l’une des étapes les plus importantes dans l’écriture d’un livre.
La peur du plagiat
Mettons ça au clair une bonne fois pour toutes : votre ouvrage n’est pas parfaitement unique. Cela a probablement déjà été fait de manière différente autre part. Toute l’histoire de la littérature est marquée par ce jeu d’influence, de reprise, de répétition entre les auteurs : comme le dit Roland Barthes « Tout texte est un intertexte ». A partir du moment où vous ne copiez pas simplement un livre, il serait malvenu d’avoir peur de s’en inspirer par crainte d’être taxé de « plagieur ». Sinon, « Roméo et Juliette » serait elle-même un plagiat du conte d’Ovide.
La peur de l’échec
On a beau se convaincre que l’on écrit pour nous, on ne peut nier le plaisir de faire découvrir notre ouvrage à nos proches et au plus grand nombre. Sans même parler de l’échec commercial qui pourrait tout de même avoir sa place ici, on peut aisément parler de la peur de ne pas terminer son travail, d’avoir un goût d’inachevé à la lecture de son roman. Ne vous alarmez pas, cette peur est parfaitement rationnelle, elle est même porteuse d’envie et d’inspiration.
La peur du succès
Si la peur de l’échec semble aller de soi, la peur du succès peut paraitre plus étonnante. Et pourtant, qui peut savoir comment il réagirait si son livre devait devenir un best-seller mondial ? Etre sous le feu des projecteurs, des critiques, des fans, revêtir le manteau d’auteur à succès n’est pas si aisé. L’attente autour de vos futures créations risque d’être bien plus forte et la pression bien supérieure à celle que vous avez connue.
La perte du manuscrit
Imaginez qu’un beau jour votre fichier Word ou votre cahier d’écriture disparaissent. Plus aucune trace de votre travail, plusieurs années de labeur volatilisées. Le pire cauchemar de tout écrivain. Il ne reste plus qu’à tout recommencer ou à tout abandonner. Heureusement, les avancées de la technologie font qu’il est très rare de ne pas avoir une copie de son manuscrit ou même, pour les plus technophobes d’entre nous, au moins un brouillon griffonné dans le tiroir de notre bureau. Du moins, je l’espère pour vous…
Le doute de soi
Ecrire n’est pas facile, mais dites-vous bien que si vous n’essayez pas vous n’y arriverez jamais. La peur de se lancer, l’angoisse de ne pas avoir les qualités suffisantes pour écrire, tout ce qui peut nous pousser à douter de nos capacités doit être pris avec un certain recul. On ne naît pas grand écrivain, on le devient. Ecrivez, écrivez, et écrivez encore même si la qualité de vos écrits n’est pas au rendez-vous. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Le rejet du manuscrit
Pour les plus téméraires d’entre nous, la simple diffusion dans le cercle des proches n’est pas suffisante et l’aventure de l’édition offre des opportunités plus qu’intéressantes. La crainte du rejet du manuscrit est très connue au sein de la communauté des écrivains tant le taux de refus est élevé. Certains se tournent vers l’auto-édition ou bien l’édition à compte d’auteur. D’autres trouvent la voie de l’édition alternative avec Edilivre (par exemple !) et voient leur rêve de publication devenir réalité. 😉
Et vous, quelles sont vos pires craintes d’écrivain ?
Article écrit avec la participation de Nicolas.