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AA Victoria
Le piratage numérique, un fléau redoutable
Sévissant considérablement ces dernières années, le vol électronique rime intimement avec usurpation de la propriété intellectuelle. Il consiste à télécharger un produit numérisé par le biais d’un site internet illégal. Quels enjeux et batailles se cachent derrière ce désastre sans précédent ?
Diagnostic d’un phénomène qui menace la toile
Comment procèdent les pirates du net ? Et bien, ils utilisent les fichiers présents sur des sites spoliés, qui sont en réalité des copies illicites de produits culturels divers et variés. Leur action porte donc préjudice au titulaire du contenu piraté. Alarmé par la menace qui plane sur le commerce numérique, Digimarc Guardian, société de protection du livre, a été conçue afin de réduire jusqu’à 5% ces litiges et de permettre aux ayants droit d’avoir recours à une action en justice. Yuri Burka, vice-président du développement global de Digimarc Guardian, souligne d’ailleurs l’efficacité de son entreprise, en affirmant que « son programme met l’accent sur le long terme des solutions durables à la piraterie numérique ». Voici sa mission : après avoir identifié les contenus potentiellement piratés, Digimarc Guardian vérifie s’il s’agit bien d’une violation des droits de la propriété. Si la spoliation est avérée, le site diffuseur reçoit alors une pluie d’avertissements. La maison d’édition d’e-books indépendante, Rosetta Books chargée d’effectuer des études de cas sur la prévention de la piraterie numérique, soutient la politique de Digimarc Guardian. En partenariat avec cette dernière. Arthur Klebanoff, PDG de cette maison, affirme d’ailleurs ironiquement que « ses recettes, dans les titres qui sont les plus susceptibles d’être piratés, augmentent à une allure significativement plus rapide que ses revenus en général ».
Sur le banc des accusés, Google
Malgré le rude combat mené, le vol numérique ne semble pas sur la voie de l’extinction. Google, célèbre moteur de recherche américain et principal coupable, favorise amplement ce phénomène. Sa barre de recherche donne en effet accès à tous les liens permettant de rejoindre les contenus subtilisés. Pourtant, les actions judiciaires destinées à atténuer ce phénomène de « sabordage » ne manquent pas à l’appel ! Gottfrid Svartholm Warg, cofondateur de Pirate Bay, l’un des plus gros sites en matière de vol numérique, a notamment été arrêté. En outre, les titulaires de contenus électroniques ont fait pression pour que Google supprime plus de 50 millions de liens. Pirate Bay s’en est vu retirer notamment 500 000. Cela ne semble cependant suffire puisqu’il compte toujours un million de visiteurs par jour. Quelle est donc l’efficacité de cette pratique qui laisse à désirer ? En effet, le piratage continue de prospérer et les producteurs de contenus rencontrent toujours autant de problèmes ! La Motion Picture Association of America
(MPAA) considère, quant à elle, Google comme un grand complice du téléchargement illégal. Si les liens vers les sites piratés disparaissent, les sites eux-mêmes ne s’éclipsent pas pour autant. La justice assure cependant aux ayants droit qu’ils seront moins bien répertoriés dans les mois à venir. Une fois encore, un problème survient : l’éviction des contenus légaux entrave la diffusion de l’information. Pensez-vous qu’une disparition complète du piratage numérique soit possible ?