Posté par
AA Victoria
Le livre numérique français, meilleur ennemi de son homologue de papier ?
Malgré l’invasion électronique, le support papier émerge, tel un iceberg, surplombant la famille des iPads, des liseuses et des smartphones. Les Français préféreraient toujours les livres authentiques selon un sondage récent.
L’e-book s’impose peu à peu
En 2011, l’e-book représentait moins de 1% des ventes totales de l’édition dans l’Hexagone, chiffre qui se heurte à celui du Royaume-uni (7 %) et des Etats-Unis (20 %). En 2012, la vente de ce modèle s’élève à 21 millions d’euros. Ce chiffre, presque multiplié par 2, atteignait seulement à 12,5 millions d’euros en l’année 2011.
En 6 mois, le nombre de Français ayant consulté un livre numérique a presque triplé. Les avancées technologiques, spectaculaires ces dernières années, représentent cependant une infime partie du chiffre d’affaires global de l’édition. Le commerce des smartphones, des tablettes et de liseuses prospère tandis que des géants du net comme Amazon et Apple progressent dans leur offre électronique. Et pourtant, à peine 20 % de « lecteurs numériques » possèdent une liseuse. 80 % des Français avouant leur réticence à la lecture numérique ont acquis, durant l’année 2013, au moins 1 livre papier alors que 5 % d’entre eux possèdent un iPad. L’attachement au papier demeurerait-il une exception culturelle française ?
Les Français, fidèles au livre papier
Le support imprimé reste le bien culturel préféré des Français. La politique menée en sa faveur (prix unique, soutien financier aux libraires indépendants) a d’ailleurs permis de le « sauver ». L’éventualité de sa « mort » définitive, dans les prochaines années, mine le moral des Français. Ces peurs, similaires à celles qui avaient submergé la France lors de l’apparition du livre de poche, sont pourtant bien présentes. Le passage progressif du papier au numérique se révèle une transition culturelle inévitable, tout comme la transition du papyrus au codex (un livre fait de cahiers superposés) s’était effectuée sous l’Antiquité !
A leur échelle, d’autres domaines ont aussi vécu des mutations considérables, laissant
une empreinte historique notable. Dans le secteur vidéo, la cassette VHS a totalement disparu au profit du DVD tandis que, sur le plan de l’audio, le disque vinyle a survécu au CD. En sera-t-il de même concernant le livre ? Si l’e-book, support immatériel plus facilement « consommable », semble immédiatement accessible, le livre papier, toujours considéré comme « objet d’art » résisterait mieux que d’autres produits culturels à la dématérialisation.
Quelles sont vos habitudes de lecture ?
Article écrit avec la participation de Camille