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Flora
L’auteur de la semaine : Paul Verlaine
Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Paul Verlaine
Paul Marie Verlaine naît en 1844 à Metz. Enfant unique, il grandit avec sa cousine Élisa, adopté quelques années auparavant. Son père, militaire de carrière, démissionne de l’armée en 1851 et les Verlaine s’installent à Paris. La cohabitation se passant de plus en plus mal, ses parents le placent en pension à son adolescence, où il découvre la poésie. Grand admirateur de Baudelaire, il publie dans une revue confidentielle son premier poème en 1863 (il a alors 19 ans), intitulé « Monsieur Prudhomme ».
Avec l’aide de sa cousine Élisa, Verlaine peut publier les « Poèmes Saturniens » en 1866. Élisa, que le jeune homme souhaitait épouser, s’est entre-temps mariée et leur père est mort en 1865. Verlaine vit mal la vie commune avec sa mère – qu’il manque plusieurs fois de tuer lors de fréquents accès de violence – et trouve du réconfort auprès de cette cousine éloignée. Mais Élisa meurt en couches en 1867. Fou de chagrin, Verlaine se noie dans l’alcool. En 1870, sur les conseils de sa mère, il épouse Mathilde Mauté qui n’a alors que 17 ans.
L’année suivante, Verlaine prend fait et cause pour la Commune de Paris. Il est contraint de fuir Paris, pour échapper aux représailles. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance d’Arthur Rimbaud. Leur histoire d’amour est restée célèbre et inspirera à Verlaine son recueil Romances sans paroles. Verlaine ne supporte plus son épouse qu’il frappe souvent. Il vit parfois avec Rimbaud, les deux amants affichant leur relation au grand jour. Ils finiront par partir ensemble pour Londres en 1872. Leur relation tumultueuse prend fin en 1873 quand, à Bruxelles, Verlaine craignant que son amant ne le quitte, lui tire dessus et le blesse légèrement au poignet. Il est incarcéré pour deux ans. A sa sortie, il cherche à se réconcilier avec son épouse mais celle-ci obtient le divorce et la garde de leur fils Georges. Il retrouve Rimbaud à Stuttgart pour deux jours. Le jeune poète remet à Verlaine le texte des Illuminations et les deux hommes ne se reverront plus (Rimbaud mourra en 1891).
Verlaine part s’installer à Londres où il devient professeur de grec et latin en 1875. Il a une aventure avec un des élèves, Lucien Létinois, qui meurt brusquement de la fièvre typhoïde en 1883.Verlaine, qui s’est depuis réinstallé à Paris (1882), lui consacrera près de 25 poèmes, incorporés dans son recueil Amour, paru en 1888. L’année de son retour en France, il publie Art poétique, composé dès 1874 et annonçant le mouvement symboliste.
Revenu à la capitale, il fréquente à nouveau les cercles littéraires et reprend intensément son activité littéraire. Mais l’alcool le consume et ses crises de fureur, toujours aussi violentes et tournées contre sa mère, deviennent de plus en plus fréquentes. Cette dernière, qui n’a jamais cessé de soutenir son fils, meurt en 1886. Malade du diabète et de la syphilis, il vit une fin de vie misérable, vivant d’hôpital en hôpital et se saoulant dans les cafés. Le « poète maudit », comme on a coutume de l’appeler, meurt le 8 janvier 1896, à l’âge de 51 ans.