Autour du livre

L’auteur de la semaine : Lewis Carroll
27 janvier 2014
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Lewis Carroll

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Lewis Carroll. 

Charles Ludwidgte Dodgson naît le 27 janvier 1832 à Daresbury (Angleterre), fils d’un pasteur anglican et deuxième d’une fratrie de onze enfants. Bègue, l’enfant grandit au sein d’une communauté qui le protège.

Très tôt, le jeune Charles se montre pressé d’écrire et édite, pour de faux et avec la complicité de ses frères et sœurs, des revues locales littéraires. Comme son père, il se passionne pour les mathématiques. En 1855, âgé seulement de 23 ans, Charles devient professeur de cette matière au Christ Church College d’Oxford, établissement où il étudiait jusqu’alors. Peu à l’aise avec ses contemporains, il s’enferme dans l’écriture et publie à l’époque ses premiers poèmes dans des revues.

En 1856, il est publié par le magazine The Train. A la demande du journal, il soumet quatre pseudonymes. Le rédacteur en chef opte pour Lewis Carroll, un nom que va adopter définitivement l’auteur. La même année, intrigué par le phénomène en vogue de la photographie, il s’achète un appareil. Le doyen du Christ Church College, Henry Liddell, l’autorise à photographier son jardin et Carroll y rencontre alors les trois filles de son hôte qu’il prend pour modèles. La plus jeune, Alice, va jouer un rôle primordial dans la vie de l’auteur.

Carroll devient un photographe accompli, dont le domaine de prédilection est le portrait de petites filles, souvent déshabillées. Une passion douteuse qui le conduira à arrêter cette activité dès 1880, non sans avoir immortalisé à de nombreuses reprises le visage de la jeune Alice Liddell.

En 1862, un jour qu’il navigue en barque avec sa très jeune muse, Carroll invente une histoire de toutes pièces afin de la divertir, une histoire où la jeune héroïne porte le même prénom qu’elle. Répondant au vœu de la fillette de lui écrire cette histoire, il rédige et illustre l’une de ses plus grandes œuvres : Les Aventures d’Alice sous terre, qu’il achève en 1864. L’année suivante, il réécrit le texte pour la publication et le rebaptise. Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles est né. Pour rendre plus attractif son roman, Carroll se rend à Londres pour rencontrer l’illustrateur John Tenniel. Leur collaboration est âpre et tendue mais les magnifiques illustrations donnent un cachet supplémentaire au livre, dont le succès est considérable et immédiat.

Lewis Carroll va connaître d’autres succès littéraires dont celui de La chasse aux Snarks, publié en 1876 et où l’auteur traite, en vers, de thèmes profonds comme l’oubli, la perte de l’identité. L’oeuvre retranscrit le profond malaise de son auteur, incapable de se situer dans son temps et de se reconnaître dans le monde. Dans Sylvie et Bruno (1889), Carroll montre encore une fois son talent à sortir des sentiers battus, composant un récit double parfaitement maîtrisé, où deux intrigues se superposent. Chacun de ses textes fait état d’un humour volontiers sarcastique, souvent noir et dur.

Pourtant, sa grande créativité littéraire le piège paradoxalement dans son monde. Il se trouve marginal, condamné à rester dans l’ombre car n’écrivant que de la littérature pour enfants. Bientôt, Dodgson commence à détester son double Carroll. Les lettres adressées au pseudonyme sont systématiquement renvoyées par l’auteur, portant la mention « inconnu ». Il va pourtant continuer à écrire, jusqu’à sa mort le 14 janvier 1898 (70 ans) à Guilford, entouré de ses proches.

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