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Flora
L’auteur de la semaine : Jules Verne
Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Jules Verne
Jules-Gabriel Verne naît le 8 février 1828 à Nantes. Ses jeunes années sont paisibles et il est de bon ton de raconter qu’à 11 ans, il tente de se faire engager comme mousse pour un voyage au long court à destination des Indes et que son père l’ait rattrapé in extremis. En juillet 1848, il quitte Nantes pour poursuivre ses études à Paris. Avoué de métier (avocat), son père le pousse à poursuivre ses études de droit, afin qu’il prenne sa succession. Le jeune homme est studieux mais se passionne davantage pour les lectures notamment l’œuvre de Victor Hugo, mais aussi celle d’Alexandre Dumas, d’Alfred de Musset ou encore de Molière et William Shakespeare.
Introduit dans les salons, Verne fait la connaissance d’Alexandre Dumas et se lie d’amitié avec son fils. Ce dernier encourage son père à faire jouer une pièce écrite par le jeune auteur, Les Pailles rompues. Elle sera jouée en 1850 au Théâtre-Historique. Jules Verne n’a de cesse d’être joué et accepte même un travail sans salaire au Théâtre-Lyrique (anciennement le Théâtre-Historique) pour pouvoir faire jouer ses pièces. A cette époque, il fréquente beaucoup la Bibliothèque nationale où il se passionne pour les sciences mais aussi, et surtout, pour la géographie. Il fait même la connaissance d’un grand explorateur, Jacques Arago, dont les récits de voyage le fascinent. En 1854, Jules Seveste, directeur du Théâtre-Lyrique, meurt et son successeur offre la direction à Jules Verne. Celui-ci refuse, préférant rester secrétaire du théâtre jusqu’en 1855.
En mars 1856, au mariage de l’un de ses amis, il fait la connaissance de la sœur de la mariée, Honorine du Fraysne de Viane, qu’il épouse en 1857. Dans le même temps, il se lance dans le métier d’agent de change, comme son ami Alexandre Dumas fils. Pourtant enthousiasmé par ce mariage, Verne va vite y perdre goût, délaissant sa famille et passant ses journées à écrire dans son cabinet.
Grâce à son ami Aristide Hignard, Jules Verne va voyager. En 1859 d’abord (Angleterre, Ecosse) puis en 1861 (Norvège). Son premier roman, Cinq semaines en ballon, paraît en 1863 et connaît un immense plébiscite. L’année suivante, son roman Voyage au centre de la Terre connaît lui aussi un retentissant succès. Puis viendront Vingt mille lieues sous les mers (1870) et l’un de ses plus fameux romans, Le Tour du Monde en 80 jours (1874), racontant les pérégrinations du dandy Phileas Fogg autour du globe.
En 1876 et 1877, il se présente à l’Académie française mais essuie deux échecs consécutifs. Il retentera sa chance en 1883 et 1884, sans plus de succès. Mais ces déconvenues n’arrêtent pas son élan créatif. En 1876 et 1884, ce sont deux autres grands romans de l’auteur, Michel Strogoff et L’étoile du sud, qui sont publiés.
Sa vie privée ne connaît pas le même succès. Il place son fils, alors mineur, en maison de redressement (1876) avant de l’expédier aux Indes deux ans plus tard. Bien des années plus tard (1886), son neveu Gaston, psychologiquement instable, lui tire dans la jambe un coup de pistolet et qui fera boiter Jules le reste de sa vie.
Très affecté par la mort de ses proches (sa mère et son frère), Verne écrit de moins en moins mais s’investit dans sa communauté. Présent sur la liste républicaine (gauche), il est élu en 1888 au conseil municipal d’Amiens. Souffrant de diabète, il s’éteint le 24 mars 1905. Plusieurs milliers de personnes sont présentes à ses funérailles.