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Flora
L’auteur de la semaine : Homère
Cette semaine nous vous proposons de découvrir l’auteur : Homère
Homère serait né au VIIIème siècle avant J-C en Grèce. Aujourd’hui, il est toujours difficile de déterminer avec précision si cet auteur a réellement existé ou non. Cet aede (poète) de la Grèce Antique, que la tradition décrit souvent comme aveugle, tient une place considérable dans la littérature grecque, puisqu’on lui attribue, toujours sans certitude catégorique, la paternité des récits de l’Iliade et de l’Odyssée. De nombreuses villes grecques (Smyrnne, Colophon, Cymé ou Chios) se sont gargarisées d’avoir vu naître le poète, sans jamais pouvoir le prouver irréfutablement.
Longtemps, les textes d’Homère ont été transmis par voie orale, récités par les bardes qui se rendaient de région en région pour exercer leur talent. Au VIème siècle, le tyran (au sens grec du mot) d’Athènes, Pisistrate fait construire la première bibliothèque publique. Sur son ordre, L’Iliade et l’Odyssée sont pour la première fois retranscrites dans des livres. Alors que la première raconte les premiers jours de la fameuse guerre de Troie, la seconde conte le périple interminable de l’un de ses héros, Ulysse.
Soucieux d’enrichir les versions existantes, Pisistrate promulgue une loi qui stipule que tout barde ou poète de passage dans la cité doit raconter tout ce qu’il sait d’Homère dès qu’il entre dans la cité. Longtemps, Homère a été considéré comme un historien, racontant en vers des événements ayant réellement existé (la guerre de Troie par exemple). A cette même époque, on lui attribue aussi deux poèmes comiques : la Batrachomyomachia (« la bataille des grenouilles et des rats ») et le Margytès.
Les premières versions critiques des deux épopées verront le jour à Alexandrie. Zénodote, premier bibliothécaire de la Bibliothèque d’Alexandrie, débute le travail de déchiffrage. Son disciple, Aristophane de Byzance le poursuivra, tout en s’attelant à la ponctuation des textes. Poursuivant le travail de ses prédécesseurs, Aristarque de Samothrace débute le travail de différenciation entre le texte original défini sous Pisistrate et les ajouts qui ont suivi.
Au IIIème siècle, l’usage des codex, sous l’impulsion des Romains, se répand autour de la Méditerranée. Les textes homériques sont ainsi reproduits dans des ouvrages de grande qualité. En 1788, le philologue Jean-Baptiste-Gaspard d’Ansse de Villoison réalise, sur la base d’un de ces codex, une version de l’Iliade extrêmement aboutie.