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Flora
L’auteur de la semaine : Hervé Bazin
Cette semaine, nous vous invitons à découvrir l’auteur : Hervé Bazin.
Hervé Bazin est né le 17 avril 1911 à Angers, au sein d’une famille aisée : son père est avocat et sa mère est la fille d’un député du Morbihan. En 1917, alors que ses parents partent en Indochine, Hervé Bazin reste seul avec sa grand-mère. A leur retour, le premier geste de sa mère envers lui est une gifle. Commence alors une relation de haine et de mépris entre l’écrivain et sa mère. Alors qu’il est adolescent, Hervé Bazin s’enfuit à plusieurs reprises du domicile familial. A 20 ans, il rompt complètement avec sa famille et part étudier à la faculté de lettres de la Sorbonne. Après sa licence, il enchaîne les petits boulots sans trouver sa voie. Il écrit de la poésie mais a du mal à se faire connaître.
Le succès arrive avec Vipère au poing en 1948, roman dans lequel il dresse le portrait d’une femme méprisante et acariâtre, qui ressemble fort à sa propre mère. Il écrit de nombreux autres ouvrages qui décrivent les relations familiales et les codes de la société. On dit d’Hervé Bazin qu’il est un écrivain de la famille, dans le sens où il s’est attaché dans toute son œuvre à dépeindre les relations fortes qui se créent au sein d’une famille. Hervé Bazin s’est lui-même marié 4 fois et a eu 7 enfants, dont le dernier alors qu’il avait 75 ans. Il transigeait avec les mœurs et normes morales et ne supportait pas qu’on le juge. Pour lui, la famille traditionnelle est néfaste et destructrice pour l’homme et on retrouve cette idée dans tous ses romans.
A côté de sa carrière littéraire, Hervé Bazin est un écrivain engagé et révolté. Il s’engage dès 1949 dans le Mouvement de la paix, mouvement d’extrême gauche proche des communistes. Il est notamment partie prenante dans le combat pour l’amélioration des hôpitaux psychiatriques, sujet qu’il connaît personnellement puisqu’il a été interné dans sa jeunesse suite à un accident de voiture duquel il a eu du mal à se remettre. De cette expérience, il écrira un roman, La Tête contre les murs. En 1954, il parcourt la France pour visiter les hôpitaux psychiatriques et montrer à tous qu’ils sont dans un état de délabrement total. Il publiera une enquête suite à ses visites en 1955.
Hervé Bazin devient membre de l’Académie Goncourt en 1960 et en devient président en 1973. Il reçoit de nombreux prix littéraires dont le Prix Lénine en 1980. Il a également été nommé grand officier de la Légion d’honneur.
L’écrivain passe les dernières années de sa vie à Cunault sur les bords de la Loire. Il meurt d’un accident cérébral en 1996.