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Flora
L’auteur de la semaine : Anatole France
Cette semaine, nous vous invitons à découvrir l’auteur : Anatole France.
Anatole France est né le 16 avril 1844 à Paris, au cœur d’une famille modeste originaire de Maine-et-Loire. Son père tient une librairie à Paris spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution Française, et que beaucoup d’écrivains fréquentent comme les frères Goncourt. Anatole grandit donc dans le milieu des livres, et c’est d’ailleurs dans ce milieu qu’il commence à travailler. Il trouve des petits boulots dans des librairies et diverses revues, tout en débutant l’écriture. Il refuse de reprendre la librairie de son père car celui-ci dévalorise son travail d’écrivain.
En tant qu’auteur, il commence par la poésie et entre dans le groupe du Parnasse à partir de 1867.
Anatole France se marie en 1877 avec Valérie Guérin de Sauville mais il est un homme volage qui multiplie les liaisons. Il conduit au suicide plusieurs de ses maîtresses, dont Mme Gagey. Sa femme finit par demander le divorce, qui fut prononcé en 1893.
La carrière d’écrivain d’Anatole France décolle en 1881 avec la publication de son premier roman, Le Crime de Sylvestre Bonnard. Ce roman reçoit le Grand prix de l’Académie française et il marque le style féerique et parfois fantastique de l’auteur, qui rompt avec les codes du naturalisme de l’époque, dont Zola est la grande figure à l’époque. A partir de cette date, Anatole France est un écrivain reconnu, ce qui lui permet de s’engager pour des causes auxquelles il croit. Il dénonce le génocide arménien et se montre sévère face au Traité de Versailles qui met fin à la Première Guerre mondiale. A cause de cette opposition, il reçoit de nombreuses lettres de menace. Anatole France fait partie des écrivains engagés du début du XXème siècle.
Son roman Les dieux ont soif est publié en 1912 et il a pour toile de fond la période révolutionnaire, période que connaît bien l’écrivain pour l’avoir côtoyée pendant sa jeunesse dans la librairie de son père. Ce roman qui narre la vie d’un jeune révolutionnaire, Évariste Gamelin, est considéré comme son chef d’œuvre. Mais Anatole France, bien loin d’être un historien, se joue de l’Histoire et la présente de façon souvent ironique. Il méprise les historiens qui se présentent comme des scientifiques et souligne les incertitudes qui accompagnent nécessairement l’Histoire. Anatole France nous présente souvent des personnages naïfs, qui lui permettent de délivrer le message qu’il souhaite faire passer, un peu comme le Candide de Voltaire.
L’écrivain reçoit le prix Nobel de littérature en 1921 et meurt en 1924 dans sa demeure de Saint-Cyr-sur-Loire.