Posté par
Guillaume
L’auteur à succès du mois : Serge Dérès
Nous avons le plaisir de vous présenter « L’auteur à succès du mois », Serge Dérès et son ouvrage L’Hermione, ma liberté qui s’est vendu à plusieurs centaines d’exemplaires.
Quand et comment vous êtes-vous mis à l’écriture ? Qu’avez-vous écrit et publié jusqu’à aujourd’hui ?
La lecture et l’écriture sont intimement liées. Tout petit, j’aimais lire mais c’est vrai que dans mon enfance, les distractions se faisaient rares. Se réfugier dans un livre, c’était un moyen de s’ évader où l’imaginaire faisait son chemin. J’adorais les écrivains humanistes comme Hugo ou Zola, des auteurs comme Maupassant qui croquaient avec délectation la vie quotidienne de leur époque. Plus près de nous, j’aimais plonger dans l’univers de Bernard Clavel. L’envie d’écrire sommeillait depuis longtemps et il a fallu que l’heure de la retraite sonne pour que je signe mon premier roman, « L’Hermione, ma liberté ».
Pourquoi avez-vous écrit ce livre et quelles ont été vos sources d’inspiration ?
J’ai puisé mes sources d’inspiration dans mon environnement. Instituteur pendant de longues années à Rochefort, j’ai été imprégné des diverses activités de la ville et le projet le plus fou était la construction d’une réplique de l’Hermione dans les formes de radoub de l’Arsenal. Comme tous les rochefortais, j’ai vu naître la frégate et le squelette du navire prendre vie. Tout au long de sa croissance, on a suivi les différentes étapes de sa métamorphose jusqu’à son lancement dans la Charente. Le hasard m’a aidé. Lors d’une visite à l’arsenal, mes petits enfants m’ont bombardé de questions concernant l’histoire de ce navire emblématique, l’Hermione la frégate de la liberté. J’ai alors senti le besoin impérieux de prendre la plume pour faire revivre ce cadre magique de la Corderie royale et de son bagne méconnu. Le héro Jean Ferru, personnage de fiction, misérable paysan vivant dans une triste chaumière du fin fond des Deux-Sèvres est arrêté pour braconnage sur les terres d’un riche propriétaire dont il est épris de la fille Hortense… Condamné au bagne de Rochefort, il va y vivre l’enfer avant que l’ Hermione n’entre dans sa vie.
Pourquoi avez-vous décidé de publier chez Edilivre ?
Ecrire un manuscrit, c’est déjà bien ! Trouver un éditeur, c’est une autre paire de manches. Surtout quand il s’agit d’un premier roman. Les maisons d’ éditions traditionnelles ayant pignon sur rue, ne sont généralement guère enthousiastes quand un parfait inconnu se présente chez elles. Très souvent, cela se traduit par un échec. Loin de vous décourager, après plusieurs tentatives, vous aurez peut-être la chance d’obtenir votre précieux sésame…mais que d’énergie dépensée et que de temps perdu !
Quand on se sent atteint par la limite d’âge, cela compte terriblement et on y regarde à deux fois. En ce qui me concerne, j’ai cherché s’il existait un moyen plus rapide de se faire éditer. La chance fait parfois bien les choses, je me suis arrêté chez Edilivre qui offre une solution alternative, à mi-chemin entre l’édition à compte d’auteur et l’édition à compte d’éditeur. La formule me séduisait et j’ai déposé mon tapuscrit. Je ne le regrette pas car dans les deux mois j’avais la satisfaction immense d’avoir mon roman entre les mains.
Pourquoi avoir choisi le service « couverture personnalisée » ? Qu’a-t-il apporté à votre livre ?
Pour une couverture personnalisée, l’image judicieusement choisie doit accrocher le regard du lecteur. En symbiose avec le roman, elle en embrasse la quintessence. En ce qui concerne « L’Hermione, ma liberté », j’ai choisi un tableau de Vernet qui représente l’Arsenal de Rochefort à la fin du XVIII° siècle quand il tournait à plein régime pour la flotte royale. Le titre de mon roman pourrait induire en erreur et dérouter le lecteur. Focalisé par l’engouement que provoque la réplique de L’Hermione, il pourrait penser à tort qu’il s’agit là encore d’un ouvrage supplémentaire sur la construction de cette frégate. Le tableau de Vernet empêche toute confusion et précise pour mettre en relief le caractère historique du roman.
Vous avez bénéficié d’un article dans un média. Comment avez-vous fait pour l’obtenir et quel a été l’impact de cette mise en avant ?
En province, tout va très vite et tout se sait. Le bouche à oreille fonctionne bien. Très peu de temps après la sortie de mon roman, j’ai été contacté par un journal local à diffusion limitée « Ici Magazine ». Après un entretien à mon domicile, le journal a tiré un article sur mon roman… A la suite de ce tirage, plusieurs personnes m’ont directement contacté pour en savoir davantage et se procurer mon livre. En terme de ventes, il est très difficile d’en mesurer les retombées. Ce qui est sûr, c’est que c’est toujours positif !
Où et comment votre livre s’est-il le mieux vendu et dans quel format ? Comment l’expliquez-vous et qu’avez-vous fait en particulier ?
Dans ma région, on reste attaché à la diffusion traditionnelle du livre et les gens aiment avant tout le contact du papier et feuilleter un ouvrage reste un plaisir irremplaçable. Mon roman ne déroge pas à cette règle et il s’est vendu en librairies implantées le plus géographiquement dans ma région. Internet pour la version numérique se contentant de la portion congrue des ventes.
Comment avez-vous fait la promotion de votre livre (amis, médias, événements, blogs, forums, réseaux sociaux…) ?
Être édité, c’est déjà une satisfaction personnelle mais outre le fait d’avoir votre livre entre les mains, il n’empêche qu’il ne demande qu’à vivre ! Un livre est fait pour être lu. Certes,vous pouvez l’offrir à des membres de votre famille ou à des amis. Le diffuser à une grande échelle, c’est autre chose. Il ne faut pas hésiter à changer de casquette : d’écrivain, vous allez devenir commercial. J’ai osé pousser la porte de la librairie pour présenter mon roman… Des liens finissent par se tisser et en ce qui me concerne, certains libraires sont devenus des amis. J’organise avec leur concours des journées de dédicace. C’est à ce moment là que mon livre se vend le mieux, et quelle satisfaction d’aller à la rencontre des gens ! Mouiller sa chemise en vaut vraiment la peine ! Sur les réseaux sociaux, la mise en avant est loin d’être négligeable. J’y ai fait la connaissance d’une auteure Lyne Caputo (qui publie également chez Edilivre). Elle n’hésite pas à reprendre à son compte les informations que je donne de mon roman, ce qui augmente considérablement la diffusion. Suite à cette mise en avant, des lecteurs et lectrices ont acheté mon roman et ont laissé des commentaires flatteurs sur Twitter.
Quels sont vos projets d’écriture à venir ?
Je suis sur le point d’achever un roman à caractère historique, « Le rêve bleu » dont l’histoire se passe dans les années sombres de la dernière guerre dans ma région le Poitou-Charentes. Julien le héros, épris d’une jeune réfugiée juive allemande refuse le STO et entre dans un mouvement de Résistance. Alfred, son rival devient milicien… Entre les deux hommes s’engage alors une lutte sans merci.
Écrivez 3 conseils que vous pourriez donner aux auteurs Edilivre pour les aider à écrire et à promouvoir leur livre ?
Donner des conseils serait bien prétentieux de ma part, mais avec mon expérience je pense qu’il faut aller au bout de ses rêves quand l’envie d’écrire est là. Ce n’est pas sans raison que l’on dit que c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Il faut revenir sans cesse sur le métier et écrire régulièrement… Osez pousser la porte du libraire, il ne vous mangera pas ! Essuyer un refus, ce n’est pas grave en soi. Insistez et vous verrez que la chance finira par vous sourire et petit à petit vous aurez un public plus large.