Elle, à sa fenêtre

Par Zoéto

Thème : Sentimental

Date de publication : 19/03/2014

Elle, c'est Michèle, une adolescente qui passait de longues heures à regarder par la fenêtre. Derrière elle, son enfance dans la guerre et la solitude. Une enfance bafouée. Devant elle, des bâtiments HLM pou lui barrer la route d'une vie meilleure. Sa force et sa ténacité, réussiront-elles à lui ouvrir le chemin de la résilience et de la sérénité? Zoéto

Roman (134x204)
156 pages
ISBN : 9782332671332

15,00 €

6,99 €

Papier

Numérique

Avis des lecteurs

Très belle histoire ! - 03/10/2014

Le + L’histoire est fraîche, vraiment sentie comme « vécue ». Elle traduit tout à fait le ressenti de cette jeune fille pied-noir qui quitte l’Algérie puis sa commune près de Tours, dans laquelle elle semblait avoir trouvé un équilibre. Le cœur de l’histoire est tout à fait intéressant, on ne s’ennuie pas, il n’y a rien « d’inutile » qui pourrait être ôté, rien « de trop ». Il n’y a pas de longueur ni de passage descriptif décourageant. Le style est épuré au début, légèrement plus précipité passé la seconde moitié du livre. Il y a beaucoup de relief dans les émotions et sentiments : l’amour paternel, le rejet maternel, la honte, le dégoût scolaire compensé par l’acharnement à se rattraper… ainsi que les premiers émois amoureux, et la déception après de grandes attentes sur le mariage. La présence de poèmes rend le texte aéré et agréablement diversifié, plus facile à lire qu’un roman massif et linéaire. L’utilisation du subjonctif imparfait et de certaines tournures de phrases confèrent au texte un niveau de langue agréable et élevé. Cela contraste parfois avec des tournures plus rapides, plus « orales », ou des phrases sans verbe. Beaucoup de contraste également entre la vie « d’enfant » (jusqu’au retour à l’école en France) et la vie d’adulte (à partir de la rencontre avec Philippe). Passage d’un univers qui rappelle la Guerre d’Algérie, au quotidien, aux difficultés rencontrés par les Français, pieds-noirs ou pas. Livre assez addictif qu’on dévore rapidement, en ayant du mal à s’interrompre  Le – J’ignore si ce roman est (auto)biographique, et à quelle proportion. Etait-ce voulu ? La typo est certaines fois un peu irrégulière, notamment dans la retranscription des dialogues, mais c’est peut-être un parti pris (et moi qui suis psychorigide !). Les rythmes sont également parfois irréguliers : la deuxième partie est trop rapide, elle gagnerait à être autant détaillée que la première partie. Fin un peu trop rapide, trop précipitée, aurait gagnée à être plus détaillée. Les émotions concernant la déception, le mariage, auraient pu être un peu plus illustrés, par des faits. Ce livre pourrait faire 100 pages de plus sans ennuyer le lecteur !