Edito de la semaine

Umberto Eco

Umberto Eco est décédé dans la nuit du vendredi au samedi des suites d’un cancer à l’âge de 84 ans.  Romancier italien, professeur, chroniqueur, essayiste, spécialiste de la sémiotique… Cet homme était un grand amoureux des livres. Sa bibliothèque comporte environ 45.000 ouvrages (dont 30.000 se trouvent dans sa propriété de Milan)

C’était un passionné qui n’hésitait pas à prendre six à huit ans pour écrire un livre. Il ne laissait rien au hasard. Son œuvre la plus célèbre est bien entendu « Le nom de la rose » publié en 1980, qui a été traduit en 47 langues et adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud. Sa plume est féroce, incendiaire mais toujours juste. Eco pouvait être satirique et s’attachait à dénoncer toutes les tares de notre société sans prendre de gants. Engagé comme aucun autre écrivain, Internet était son principal combat :

« Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d’imbéciles qui avant ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel »

« Internet a repris le flambeau du mauvais journalisme »

Ce grand esprit de notre siècle était aussi connu et reconnu pour son humour et ses remarques pleines de véracité et ancrées dans l’actualité.

“Moi, je dis qu’il existe une société secrète avec des ramifications dans le monde entier, qui complote pour répandre la rumeur qu‘il existe un complot universel.”

D’ailleurs, la Twittosphère lui a rendu hommage en twittant ses meilleures citations. Edilivre aussi y a pris part :

article écrit par Sabrina A.