Edito

LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE PRESSE

Aujourd’hui, c’est la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. Cette date a été choisie par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1993 comme hommage à la Déclaration de Windhoek qui a eu lieu deux ans plus tôt et appelait à la défense des libertés fondamentales des journalistes.

En France, comment parler de la liberté de la presse sans repenser aux attentats de Charlie Hebdo qui ont eu lieu en Janvier 2015 ?

Suite à ces attaques, le mouvement « Je suis Charlie » s’est répandu dans le monde entier non pas par amour du journal satirique en réalité peu connu du grand public, mais par solidarité. Tout le monde s’est senti concerné par ce que l’on attaquait : la liberté de la presse, une composante importante de la liberté d’expression.

 

 

Une question est alors venue s’insérer dans tous les débats : la presse a-t-elle le droit de tout dire et tout faire au nom de l’information ?

Cette question est notamment au cœur des débats de cette journée quand on sait que dans 83% des pays, cette liberté est limitée voire bafouée (étude menée par Reporters Sans Frontières en 2015).

 

 

 

 

Trop peu ou trop de liberté pour la presse… Quelles conséquences ?

Selon le dernier rapport des Reporters Sans Frontières en décembre 2015, 54 journalistes sont toujours pris en otage dans le monde et 8 sont portés disparus, soit une augmentation de 35% par rapport à l’année précédente. D’autres, comme la caricaturiste iranienne Atena Farghadani, peuvent être emprisonnés pour leurs écrits. Atena Farghadani avait par exemple été condamnée l’année dernière à 12 ans de prison puis à 9 mois lors d’un second procès pour avoir dessiné des membres du Parlement iranien avec des têtes de singe et de chèvre.

Combien de journalistes ont été victimes de polémiques parce que jugés capables de tout même du pire, pour être les premiers à sortir une information ?

Le monde entier a été secoué par l’affaire WikiLeaks, une organisation fondée par Julien Assange, qui dévoile des documents classés top secret souvent repris par la presse. Parmi ces révélations, la surveillance des présidents français par la NASA a particulièrement fait des émules.

Alors que penser du rôle de la presse dans la divulgation de ce genre d’informations ?

Depuis WikiLeaks et les attentats de Paris en novembre dernier, cette course à l’information est controversée. Notamment dans le cas des attentats de Paris où nombre de journalistes ont été critiqués car ils n’hésitaient pas à acheter et diffuser des images et des vidéos choquantes de ces attaques.

Depuis, il y a deux écoles :

– Ceux qui pensent que la presse devrait avoir des limites dès lors que l’on touche à l’intégrité, aux croyances et à la vie d’autrui.
– Ceux qui pensent que s’il y a des limites, c’est qu’il n’y a déjà plus de liberté.

Quels que soient les avis de chacun, la liberté de la presse reste encore un sujet brûlant et cette journée a donc toute son importance.

article écrit par Sabrina A.