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AA Victoria
Des livres pour comprendre l’histoire des États-Unis
Première puissance mondiale, depuis toujours les États-Unis fascinent. De la nourriture à la musique en passant par le cinéma, la culture américaine influence le monde entier à commencer par la France. Leur histoire étant aussi riche que leur burger, il serait impossible de revenir sur tous les événements de l’histoire américaine. Aussi, au travers d’ouvrages, nous reviendrons sur trois des périodes les plus emblématiques de l’évolution du continent.
Les Pilgrim Fathers . . .
L’histoire commence avec le départ des « Pilgrim Fathers » en direction du Nouveau Monde (origine du territoire Américain). Persécutés par le roi Jacques Ier en raison de leur religion protestante, ils prirent la mer en 1620 à bord du dorénavant célèbre « Mayflower ».
Instant culture : à l’origine ce n’est pas un, mais deux bateaux qui partirent en direction du Nouveau Monde. Malheureusement, l’autre embarcation (appelée le « Speedwell ») dut abandonner l’expédition suite à de nombreuses avaries.
L’arrivée sur le territoire fut compliquée et beaucoup de « Pères Pelerins » succombèrent au froid. La plupart doivent alors leur salut aux Indiens qui leur apprirent notamment à planter le maïs. Un an plus tard, pour remercier le seigneur et les autochtones, le gouverneur William Bradford organisa un grand dîner : Thanksgiving était né.
L’histoire parle un peu moins des persécutions perpétrées par les colons à l’égard des indiens ou encore des massacres de femmes suspectées d’être des sorcières. Sans doute un peu moins bucolique (voir la vidéo de Michael Moore sur le sujet).
Malgré cela, les colons sont considérés comme les fondateurs de l’Amérique moderne. Les origines de cette histoire passionnante, Nathaniel Philbrick la raconte dans son ouvrage « Le Mayflower : L’odyssée des Pères pèlerins et la naissance de l’Amérique ». Portraits, journaux d’époque, zoom sur des épisodes méconnus . . découvrez sous un nouveau jour l’histoire de ces pèlerins.
De la répression à l’émergence d’une culture Afro-Américaine . . .
La répression débuta tristement tôt au milieu du XVIIème siècle avec l’apparition de l’esclavage. Il faudra près de 100 ans avant que la première loi contre l’esclavage apparaisse dans l’État du Massachusetts en 1780.
Mais le chemin était encore long . . . Après plusieurs petites lois sans grande influence, c’est l’arrivée au pouvoir d’Abraham Lincoln en 1860 qui lança le début de la révolution. Ce fut le début de la « Civil War » (guerre de Sécession). Pour résumer, elle opposait le Sud de l’État profondément conservateur et pro-esclavagisme au Nord qui lui était favorable à l’abolition de cette pratique. Après une lutte acharnée de près de quatre ans, le Nord eut finalement raison avec la création du XIII amendement de la Constitution américaine qui supprima définitivement l’esclavage aux États-Unis.
Le combat de la communauté Afro-Américaine ne fut pas gagné pour autant. On ne peut parler de l’abolition de l’esclavage sans évoquer la monter de l’extrémisme comme les membres du Ku Klux Klan (KKK), réputés pour terroriser la population noire d’Amérique.
Cette haine persista encore des années plus tard et n’est par ailleurs toujours pas moralement révolue en Amérique. Néanmoins, de grandes figures comme Rosa Parks ou Martin Luther King ont contribuées dans les années 50 à l’évolution des mentalités. De leurs actions s’ensuivit un grand mouvement de protestation. De là, la culture Afro-Américaine longtemps censurée put enfin se développer.
De nombreux ouvrages sont symboliques de cette période très chargée. Parmi eux, on retrouve ce qui est certainement l’un des discours les plus emblématiques de l’histoire des États-Unis : « I have a dream ». On peut également citer les nombreuses biographies sur des acteurs majeurs de la libération du mouvement comme Abraham Lincoln, Rosa Parks (My Story), Richard Wright (Black boy) etc.
Il existe également des fictions symptomatiques de cette époque comme « Sula », roman de Toni Morrison narrant l’histoire de deux petites filles noires aspirant à une autre réalité. Pour l’aspect culturel, laissez-vous tenter par les biographies de musiciens de génie comme Nina Simone ou Ray Charles.
Gun and fire . . .
La violence et les armes sont profondément ancrées dans la société américaine. Du IIeme amendement stipulant que chaque homme blanc avait le droit de porter un fusil sur lui, en passant par la création du premier pistolet par Samuel Colt en 1836, les armes font partie du paysage Américain.
L’apothéose de cette violence fut certainement la création de la National Rifle Association (NRA) en 1871. Tristement liée au KKK dont nous parlions plus haut, cette organisation prône le culte des armes. À noter qu’elle est à ce jour toujours en activité.
Toutefois, le port d’arme en Amérique divise. Très prisée des conservateurs, la NRA a cependant été attaquée à de nombreuses reprises notamment par le président Barack Obama. Ce fut également le cas d’un réalisateur engagé sur le sujet : Michael Moore. Auteur de plusieurs documentaires à succès comme « Fahrenheit 9/11 » ou le célèbre « Bowling for Columbine » mettant en lumière l’une des plus grandes tueries perpétrées au sein d’un lycée.
Pour comprendre cette culture, vous pouvez évidemment lire les différents ouvrages de Michael Moore. Humour corosif et dénonciation vous permettront de comprendre en profondeur les vices américains. Plus sombre, « Columbine » de Susan KLEBOLD revient sur l’affreuse tuerie survenue dans la ville éponyme. Ce témoignage est d’autant plus poignant qu’il a été écrit par la mère de l’un des tueurs, Dylan Klebold.
Et vous, êtes-vous fan de la culture américaine ? Quelles sont les grandes figures qui vous ont marquées ?