Je t’attendais comme un enfant qui court au vent. Survenu de nulle part. Qui cherche, mais qui ne trouve pas de réponse. Moi, je rêvais en solitaire, comme un homme rêve à une femme. Je conduisais, l’air évasif, effacé, troublé par tes pas. Ma quiétude me faisait peur, me jouait des tours. Cependant, je roulais doucement dans ma voiture en espérant apercevoir ton visage. Sans pour autant être sûr de t’apercevoir. C’était toi qui me faisais avancer, qui me transmettais une force insoupçonnée, elle qui m’envahissait. C’était comme un envoûtement. Je sais que c’était toi qui me la transmettais. Sinon, d’où venait-elle ? C’était au bord de la plage, en été. Le soleil illuminait la journée. C’était vraiment plaisant de s’y promener. Quelques mouettes s’y trouvaient en quémandant de la nourriture par-ci par-là . Les touristes avaient pris place avec leurs serviettes, leur crème solaire. Les parasols coloraient l’ensemble.