Posté par
Flora
Conseils pour la ponctuation d’un écrit
La ponctuation joue un rôle primordial dans votre texte. Elle va le rythmer et lui donner du sens. On mésestime souvent son importance ; pourtant, bien utilisée, elle peut être une redoutable alliée. Petit tour d’horizon de ces marques de ponctuation et autres règles qui posent problème.
La virgule
« Ceux qui écrivent comme ils parlent, quoiqu’ils parlent très bien, écrivent mal ». Cette citation du naturaliste et écrivain Georges-Louis Leclerc de Buffon résume bien le rôle de la virgule. En effet, lorsqu’on écrit, on est tenté de le faire exactement comme si l’on s’exprime. C’est une erreur dont la virgule pâtit. Dans ce cas, chaque temps de respiration se traduit à l’écrit par une virgule. Cela rend non seulement votre phrase brouillonne mais alourdit considérablement votre récit. Très vite, un lecteur attentif se focalisera sur ce détail, qui deviendra problème et pourra le dissuader de poursuivre la lecture.
Utilisez donc la virgule avec parcimonie ou elle deviendra vite votre pire ennemie. Le maître-mot est : « écoutez-vous écrire ». Relisez vos phrases, à haute voix si nécessaire, et posez-vous des questions sur la pertinence de chaque virgule. Est-elle nécessaire ? Ne coupe-t-elle pas l’idée ? Ce faisant, vous adopterez une gymnastique d’esprit qu’il vous sera de plus en plus facile d’appliquer au fur et à mesure de votre pratique. Une virgule mal placée peut changer le sens d’une phrase. Évitez aussi autant que possible d’en mettre devant les conjonctions de coordination qui sont des mots de liaison et n’ont pas nécessairement besoin de virgule pour marquer une séparation.
Le point-virgule
Il est toujours délicat d’utiliser correctement un point-virgule, figure hybride entre deux marques de ponctuation. A l’origine, il a été inventé pour deux raisons : séparer des propositions indépendantes dans une phrase et marquer l’antonymie entre deux mots (les antonymes sont plus généralement appelés des contraires). Ne l’utilisez donc que dans le cas où vous ne souhaitez pas couper une phrase pour qu’elle conserve une cohérence mais où au moins deux idées s’affrontent et se distinguent.
Les points de suspension
Les points de suspension ne doivent pas non plus être utilisés à tort et à travers. Si leur utilité première est de laisser une phrase en suspens, généralement pour introduire une interruption de quelque nature qu’elle soit, ils sont souvent – et exagérément – utilisés pour suggérer une sorte de vague à l’âme. N’oubliez pas, trop de points de suspension tue le point de suspension. Utilisez-les comme un élément de suspense, un silence qui suggérerait l’angoisse, le non-dit. N’oubliez pas également qu’ils sont toujours suivis d’un espace.
Les points
Trônant fièrement à chacune de vos fins de phrase, les points sont, sans mauvais jeu de mot, vos points de repères. S’ils se font rares, c’est que vos phrases sont trop longues. Et faire des phrases longues, c’est prendre le risque de perdre de son lecteur et même de se perdre soi-même au milieu de son idée.
Les phrases
Les phrases sont les veines de votre roman. Elles le parcourent, le font vivre, transportent vos idées. Mais elles sont fragiles. Quand elles sont trop longues, elles s’essoufflent. N’hésitez jamais à faire des phrases courtes. Votre récit sera plus percutant et votre style sera davantage mis en avant. Le plaisir de lecture en sera décuplé.
Et vous, quelles sont vos astuces pour ponctuer vos écrits ? Que pensez-vous de la ponctuation ?
Article écrit avec la participation de Quentin