Posté par
AA Victoria
Des écrivains-militants
Écrire, c’est rêver, s’enthousiasmer, s’évader… Mais pas seulement ! Certains auteurs font le choix de choquer, de dénoncer, de déranger, de défendre. Si certains régimes font le choix de la censure, c’est parce qu’ils savent que les mots ont un pouvoir considérable. Et que certains écrivains les manient mieux que des armes. Tour d’horizon de ces auteurs qui ont changé le monde.
Un siècle pour tout changer
Durant le siècle des Lumières, des écrivains célèbres s’indignent contre l’injustice de l’esclavagisme. Ce fut le cas de Voltaire dans Candide mais surtout de Nicolas de Condorcet dans Réflexions sur l’esclavage des Nègres. Ces auteurs prônent la liberté, et celle-ci entre en contradiction avec l’idée même d’esclavagisme. Grâce à leurs ouvrages, ils ont permis les prémices d’une remise en question d’un système qui existait depuis des siècles, ils ont pu faire entrer dans les esprits que l’exploitation de l’homme par l’homme était inacceptable pour une société qui se veut éclairée.
Un roman sous forme de plaidoyer
Victor Hugo, quant à lui, a fait du combat pour l’abolition de la peine de mort un thème récurrent de son œuvre et notamment dans Le dernier jour d’un condamné, publié en 1929. Quelques années plus tard, en 1932, survient la condamnation à mort de Claude Gueux, dont Hugo racontera la vie, depuis son emprisonnement jusqu’à son exécution. Ces deux œuvres n’ont pas abouti de façon immédiate à l’abolition de la peine de mort mais elles ont ouvert la voie à une réflexion nouvelle sur la façon dont la société française traitait les condamnés.
Écrire pour dénoncer l’horreur
Bien des années plus tard, lorsqu’Alexandre Soljenitsyne publie Une journée d’Ivan Denissovitch, il expose au regard du monde entier les horreurs commises dans les goulags sous l’ère soviétique, qu’il a lui-même connu dans les années 50. Son œuvre est en partie censurée jusqu’en 1973 et il est contraint à l’exil pendant de nombreuses années. Soljenitsyne, par son œuvre littéraire, a éveillé les consciences du monde occidental et dénoncé les atrocités du régime soviétique.
La littérature comme remède miracle à la crise économique
Aujourd’hui encore, la littérature a bien plus de pouvoir que ce que l’on peut supposer. Lorsqu’en 2005, Andrea Hirata, un indonésien de l’île de Belitong, publie son roman Les Guerriers de l’arc-en-ciel, il ne se doute pas de l’impact que celui-ci va avoir sur la vie de ses concitoyens.
Depuis deux décennies, l’île a du mal à survivre, elle n’arrive pas à suivre le développement économique du pays et souffre d’un manque d’infrastructures. Et cela jusqu’à ce qu’Hirata publie son roman, vendu à plus de 5 millions d’exemplaires. Vont suivre des traductions dans de nombreuses langues et une adaptation cinématographique. Dès lors, les touristes affluent pour découvrir l’île, décor du roman. L’essor est considérable pour Belitong, qui développe ses moyens de transport, ses réseaux électriques… Grâce a son livre Les Guerriers de l’arc-en-ciel, Andrea Hirita a ainsi fait revivre toute la population de l’île.
Et vous, un auteur a-t-il déjà fait évoluer votre vision du monde ? Pour vous, quels ouvrages ont changé le monde ?