Posté par
AA Victoria
Des grands classiques littéraires censuré à l’étranger
Les plus grandes œuvres de la littérature n’ont pas toujours rencontré un succès unanime. Jugés obscènes ou outrageux, les grands classiques ont bien failli ne jamais franchir les portes sacrées des librairies de certains pays. Cap sur ces livres qui ont connu la censure !
Des idées de corruption idéologique
En boycottant Alice au pays des merveilles en 1931, la Chine a prouvé son manque de fantaisie et d’imagination. La raison de cette censure ? Il est désastreux de faire parler des animaux dans une œuvre ! Quelques années plus tard, c’est Robin des Bois qui fut interdit aux États-Unis, dans l’état de Virginie, puisque l’idée de voler aux riches pour le bien des plus pauvres ne plaisait guère à une Amérique paniquée face au communisme. Quant à l’inoffensif Mickey Mouse, il fut catalogué par les Soviétiques et les Yougoslaves comme une « ordure anti-communiste » tant il incarne l’impérialisme capitaliste américain… Disney, ou l’avant-goût de la Guerre Froide ?
Fanatiques, tous aux abris !
La Bible, ouvrage le plus vendu au monde, a été censurée dans le monde entier et ce, jusqu’à la Renaissance, pour que l’Église puisse avoir le monopole sur les saintes écritures et éviter toute hérésie. Sherlock Holmes a quant à lui été interdit en Union Soviétique en 1929 car l’ouvrage ferait, selon les autorités, l’apologie de l’occultisme et du spiritisme. Plus récemment, Harry Potter s’est lui aussi octroyé les foudres des fanatiques religieux au Canada, car l’ouvrage vanterait les mérites de la sorcellerie. Des familles chrétiennes ont ainsi fait pression auprès des institutions éducatives pour que la saga de Rowling soit retirée des classes et des bibliothèques, et ont d’ailleurs obtenu gain de cause. Enfin, au Nouveau-Mexique, c’est le Seigneur des Anneaux qui fut jugé satanique, et fut l’objet d’un gigantesque autodafé en 2001…
La France, pays de la réserve
Sous ses airs de grande conquérante de la littérature, la France n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de censure, particulièrement à l’encontre d’ouvrages vantant les bienfaits de sa très chère langue. Les premiers à en avoir fait les frais furent Diderot et D’Alembert en 1752 sous Louis XV, lorsqu’ils publièrent l’Encyclopédie, jugée «affreusement athée et matérialiste» par les Jésuites. En 1857, le Spleen de Baudelaire ne correspondait pas aux mœurs de l’époque non plus : Les Fleurs du Mal fut jugé outrageant et immoral durant de longues années. J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, et Candide de Voltaire connurent eux aussi les joies de la censure, l’un pour outrage aux bonnes mœurs, l’autre pour ses textes jugés subversifs et pernicieux selon l’Eglise catholique, ce qui valut d’ailleurs à Voltaire l’interdiction d’obsèques religieuses à sa mort…
Que pensez-vous de ces censures ? Sont-elles choquantes, amusantes ? Les comprenez-vous ?