Mais pourquoi ?

« Nous étions trois petits enfants débarquant en France depuis la Havane, au mois de décembre à l'aéroport du Bourget. Vêtus comme des voyageurs du mois d'août revenant de la brousse, en chemisettes, sandales et shorts, cheveux hirsutes...
Les gens autour de nous s'exprimaient en français, langue que nous ne parlions plus. Notre accoutrement attirait l'attention. On nous observait comme si nous venions d'une autre planète. Nous savions seulement que, dans ce pays, nous devions retrouver notre mère...
Pendant deux ans et demi, notre père nous avait fait vivre à la fois une vie extraordinaire en Amérique du Sud et, en même temps, la chose la plus difficile à comprendre pour un enfant : l'absence de sa mère. »