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Flora
Benoît XVI, une voix religieuse sur la voie littéraire
Le Pape démissionne et s’apprête à quitter définitivement ses fonctions le 28 février prochain. Il compte à présent s’adonner entièrement à une existence de méditation et d’écriture.
Quand l’habit fait le moine et l’écrivain
Malgré l’annonce de son retrait définitif, Benoît XVI ne souhaite pas retomber dans l’anonymat le plus total. Délaissant l’habit sacerdotal pour la plume, il va livrer les clés de son existence et de sa foi religieuse. Sous son véritable patronyme, le très biblique Joseph Ratzinger, qu’il signera ses prochains ouvrages. Du temps de son pontificat, la grande Librairie Editrice Vaticane s’occupait de la publication et de la vente des livres en question. D’un autre côté, le célèbre éditeur italien Rizzoli s’était chargé d’une trilogie, fouillée, précise et ardue consacrée à la vie du Christ ainsi qu’à toute la symbolique qui se rattachait à son existence.
On se souvient notamment, en France, que Flammarion avait pris en charge la publication du premier et du troisième tome ! Il semblerait que l’ancien pape s’inscrive dans une dynamique « bancable », le chiffre d’affaires de ses essais s’élevant à 5 millions d’euros.La prose du Pape a donc connu la consécration auprès du public puisque 200 000 exemplaires se sont vendus concernant la biographie de Jésus de Nazareth, dont 80 000 ouvrages pour le premier tome de la trilogie.
Retour sur un parcours papal décennal
Nommé à la tête de l’Eglise catholique en avril 2005, notre pape a représenté, pendant près de dix ans, les fidèles de la chrétienté. Né en 1927, en Allemagne, Benoît XVI s’impose comme le deuxième pape germanique. Il suit ainsi de près d’un millénaire les traces de Victor II dont les activités ecclésiastiques remontent à 1057. Epousant, en premier lieu, une carrière d’enseignant en théologie, il rejoint ensuite l’entourage le plus proche de Jean-Paul II. Annonçant le 13 février dernier sa renonciation, il fera ses adieux définitifs le 28, lors d’un départ des plus émouvants retransmis sur grand écran. Bientôt retiré dans une existence contemplative, au monastère Mater Ecclesiae, situé au Vatican, Joseph Ratzinger pourra enfin s’adonner à des activités littéraires. Le public se souvient que la vie pontificale avait inspiré le film de Nanni Moretti, Habemus papam.
Ce long-métrage, traité sous forme de documentaire et mettant en scène Michel Piccoli dans le rôle-titre, retrace le douloureux apprentissage du protocole au Vatican.
Les heurs et malheurs d’un futur pontife, aux prises avec les angoisses liées à toutes les renonciations personnelles qu’exige la vie religieuse, sont relatés. Benoît XVI témoignera-t-il de ses propres expériences pour nourrir ses prochains ouvrages ? Pour le moment, le mystère reste entier…
La perspective d’un récit pontifical vous intéresse-t-elle ?
Article écrit avec la participation de Camille