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Flora
Auteurs africaines : d’hier à aujourd’hui …
Dans l’histoire africaine, l’accès au plaisir secret qu’est la lecture a longtemps été difficile pour les femmes noires. En effet, leur rapport aux livres et à la lecture a été une ascension à la fois, lente et compliqué. Aujourd’hui, nous pouvons dire que le continent africain possède beaucoup d’auteurs talentueuses dont :
Aminata Sow Fall
Tout comme ses prédécesseurs, Aminata Sow Fall est une auteur confirmée dont l’œuvre, essentiellement romanesque, a été régulièrement récompensée par des prix prestigieux (Grand prix de la Francophonie de l’Académie Française en 2015). Considérée comme l’une des pionnières des lettres africaines, la romancière sénégalaise a à son actif une dizaine de romans, mais aussi des recueils de nouvelles. Écrivaine engagée, Aminata Sow Fall a traité dans sa fiction de l’aliénation sociale, de la dictature, du métissage, de la détresse économique et de l’immigration. Son roman le plus connu est : « La grève des bàttu ».
Ama Ata Aidoo
D’origine Ghanéenne, Ama Ata Aidoo est professeur d’émancipation de la femme et ancienne ministre de l’éducation du Ghana. Elle est lauréate de plusieurs prix littéraires, y compris le Commonwealth Writers Prize for Best Book en 1992 pour son livre « Changes: A love story » (titre français: « Désordres amoureux »).
Aidoo écrit surtout de la fiction sur le thème de la tension entre la civilisation occidentale et africaine et de leur conception différente du monde. Elle écrit aussi des poèmes et livres pour enfants.
Marie Leontine Tsibinda
Marie-Léontine Tsibinda a présenté plusieurs communications lors de colloques organisés par la Faculté de Lettres de l’Université de Brazzaville : Visages de femmes dans l’oeuvre de Jean Malonga (avril 1991); L’itinéraire d’une femme dans la forêt des hommes de lettres (avril 1993); La Métamorphose tragique de Marie-Léo dans la chèvre et le léopard (juin 1995); Traduire Sony Labou Tansi (Juin 1996); Moi femme noire, femme nue ou Léopold Sedar Senghor chantre de la femme (octobre 1996). Elle a aussi été l’animatrice des « Matinées Culturelles » du Club-Restaurant « Les Phalènes » (1996), membre du PEN CLUB International depuis 1992, secrétaire chargée des relations Publiques de la Communication et des Droits de la Femme (Association AGIR pluriel) et trésorière de l’Association Nationale des Ecrivains du Congo depuis 1994. Elle a aussi été sociétaire du Rocado Zulu Théâtre de Sony Labou Tansi de 1979 à 1987.
Elle a reçu le Prix National de Poésie en 1981 et le Prix Unesco-Aschberg pour sa nouvelle « Les pagnes mouillés » en 1996.
Fatou Diome
D’origine Sénégalaise, Fatou Diome s’est fait connaitre du grand public grâce à ses livres « La Préférence nationale » et « Le Ventre de l’Atlantique ». Après des études universitaires à Dakar, elle envisage une carrière de professeur de français pour laquelle elle réalise une thèse à Strasbourg puis enseigne finalement en Allemagne.
Ses thèmes privilégiés sont l’immigration en France et les relations entre la France et l’Afrique comme nous le démontre encore son dernier roman : « Marianne porte plainte ».
Leonora Miano
Leonora Miano est une femme de lettres franco-camerounaise. Elle étudie les Lettres Anglo-Américaines, d’abord à Valenciennes, puis à Nanterre. Leonora Miano défend l’identité afropéenne à l’heure de la mondialisation par l’écriture.
Léonora Miano a également écrit un répertoire de chansons en français qu’elle interprète elle-même, intitulé « SankofaCry », dans lequel elle explore les émotions des premiers subsahariens déportés pendant la Traite transatlantique. Pour l’ensemble de son œuvre, Léonora Miano reçoit en 2011, le grand prix littéraire de l’Afrique noire.
Ces derniers ouvrages sont « Crépuscule du tourment » sorti en 2016 , et « Crépuscule du tourment 2 » sorti en 2017.
Ce qui relie toutes ces femmes, c’est leur engagement pour la culture Afro-européenne. Malgré la différence de génération, l’engagement de la femme noire dans le milieu littéraire reste toujours aussi fort.