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Ces langues en voie de disparition
12 octobre 2017
Posté par
Flora

Ces langues en voie de disparition

L’extinction des langues n’est pas un phénomène nouveau. Après la Deuxième Guerre Mondiale avec l’avènement de la mondialisation, la langue de Shakespeare a mis tout le monde d’accord pour avoir une langue universelle qui est sans surprise « l’anglais ». Dans le contexte de la mondialisation, l’anglais a pris ses positions et est devenu l’outil principal d’échange entre les différents acteurs planétaires dans de différents domaines (commerce, politique, science…). « Comme toute victoire, il y a le revers de la médaille » comme on dit. Cela a en effet eu des conséquences sur les autres langues. Surtout les langues des communautés minoritaires du tiers monde. L’Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde répertorie environ 2 500 langues (dont 230 éteintes depuis 1950), chiffre qui s’approche de celui généralement accepté d’environ 3 000 langues en danger dans le monde.

 

L’Atlas des langues mondiales en voie de disparition publié par l’Unesco localise 124 langues menacées (en excluant celles considérées comme « potentiellement menacées ») et sélectionne 48 langues éteintes en Afrique. Les langues sont classées par catégories en fonction de leur situation :

– Langues en danger : les plus jeunes locuteurs sont de jeunes adultes. Par exemple : les langues Ahlo et Logba (Togo), Poko (Cameroun), Sarwa (Tchad), Viri (Centrafrique), ou encore Baga, Baga Fore et Binari (Guinée).

– Langues gravement menacées : les plus jeunes locuteurs ont atteint ou dépassé la quarantaine. Par exemple : Arzew et B. Snous (Algérie), Siwa (Egypte), Pana (Burkina Faso), Jeri (Côte d’Ivoire), Nalu (Guinée), Muuke, Duli ou Nagumi (Cameroun).

– Langues moribondes : seuls quelques locuteurs âgés sont encore en vie. Par exemple : Ndai, Bati (Cameroun), Kaande, Fumu (Gabon), Kudu, Camo, Sheni ou Mbaru (Nigéria), Beeke, Li-Ngbee (République Démocratique du Congo), Sogoo ou Omotik (Kenya).

– Langues éteintes : aucun locuteur vivant. Par exemple : Mindari (Guinée), Tonjon (Côte d’Ivoire), Jebel Haraza (Soudan), Zumaya, Mo’e, Gey, Ngong ou encore Isuwu (Cameroun).

L’Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde vise à susciter une prise de conscience de la part des autorités, des communautés de locuteurs et du public en général à propos des menaces pesant sur les langues et du besoin de sauvegarder la diversité linguistique mondiale. Il a également pour ambition de constituer un outil de suivi sur l’état des langues en danger dans le monde et des tendances globales en matière de diversité linguistique.

Lien utiles :
http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/access-to-knowledge/linguistic-diversity-and-multilingualism-on-internet/atlas-of-languages-in-danger/