Chants du crépuscule

2034 : Vivian, rescapé d'un essai de biocryogénisation qui l'amené à garder sa jeunesse endormie depuis 1994, tente de mettre fin à ses jours mais n'y parvient pas. L'arrivée de tueurs pourchassant une jeune femme va basculer sa triste vie. Devenant alternativement poursuivant et poursuivi, il parcourt ses sombres souvenirs, son spleen et les bas-fonds de Lyon, devenu une immense cité tentaculaire, Mégapolyon, à la recherche du secret qu'à soulevé la victime des meurtriers. Il ne subsiste pourtant chez Vivian que des poussières d'amour. Il est devenu un vagabond désabusé et errant dans un monde futuriste, porté seulement par ses dangereux chants du crépuscule. Tout se mêle et s'entremêle dans cette vie improbable : illusions du passé, cauchemars du présent et souvenirs du futur. Son état crépusculaire, réveillé par des écrins de souvenirs oniriques, ne pourra se terminer que par sa propre fin ou par la rencontre illusoire de celle qui hante toutes ses pensées. « Je ne suis qu'un fétu de paille sur l'immense océan de la vie. Ballotté, secoué, projeté, chaviré, submergé, noyé, je m'engloutis dans la vague déferlante. Mes yeux s'ouvrent désespérément vers la surface blanchâtre et écumante. Tourbillonnant, tournoyant, chahuté par les éléments en furie, je perds la notion de haut et de bas, de verticalité, de gravité, de légèreté et je m'enfonce peu à peu dans un dédale d'eau oppressante. »