Posté par
Flora
L’auteur de la semaine : Guy de Maupassant
Cette semaine, nous avons choisi de vous présenter l’auteur : Guy de Maupassant.
Né en 1850, cet homme de lettres normand s’inscrit comme un auteur réaliste d’envergure, au même titre que ses pairs, Honoré de Balzac, Emile Zola ou encore Gustave Flaubert dont il se réclame le fils spirituel.
Après une brève carrière dans la fonction publique (et plus particulièrement aux ministères de la Marine et de l’Instruction publique), Maupassant se consacre entièrement à l’écriture, entamant ses chefs-d’œuvre les plus fameux.
Il aborde, dans ces derniers, des sujets universels et douloureux : la lutte fratricide pour un héritage et la reconnaissance paternelle dans Pierre et Jean, l’existence médiocre et ennuyeuse d’une jeune femme mariée contre son gré dans Une Vie, le destin tragique d’un personnage au bord de la folie dans Le Horla, le portrait d’un jeune ambitieux dans le milieu journalistique parisien dans Bel-Ami.
On retrouve, en outre, dans ses romans et ses nouvelles, certaines thématiques de prédilection qui lui ont chères.
La Normandie s’impose, en premier lieu, comme le décor de la plupart de ses ouvrages. C’est dans cette région, terroir d’enfance de Maupassant, que se nouent et se dénouent ses intrigues romanesques, tantôt dramatiques, tantôt cruelles ou drolatiques. Il y met en scène tous les milieux sociaux : des hobereaux aux des bourgeois, en passant par les paysans. Aucune classe n’est laissée pour compte et chacune d’entre elles est passée « au vitriol » de sa plume.
La famille s’inscrit également comme une problématique de choix dans ses ouvrages qui font la part belle à des personnages en quête d’identité, souvent en perte de repères.Le pessimisme s’érige, quant à lui, comme le ton dominant de son œuvre qui se veut miroir de la bêtise humaine, et scande chacune de ses trames romanesques. Maupassant nous impose sa vision « noire » de la nature humaine, animée par la jalousie, la mesquinerie, l’étroitesse d’esprit.
Enfin, la folie et la dépression, dont souffrait cet écrivain, hantent les récits de la fin de sa vie tels que Le Horla et La Chevelure, nouvelles centrées sur des personnages guettés par des forces psychologiques obscures et néfastes. Rédigé sous la forme d’un journal intime, à la 1ère personne, Le Horla livre, au jour le jour, les états d’âme du narrateur, tourmenté par l’angoissante présence d’un être invisible surnommé le Horla. Pour se débarrasser de cette figure oppressante, la seule solution semble le suicide. Cette œuvre préfigure, en tout cas, le sombre destin de notre auteur qui tente de mettre fin à ses jours en 1892.
Le saviez-vous ? L’œuvre féconde de Maupassant a donné lieu à des adaptations filmées filmiques et télévisuelles de qualité. La série Chez Maupassant, divisée en 12 épisodes, diffusée sur France 2, explore avec brio l’atmosphère des récits de ce dernier. Lecteur érudit et confirmé de la littérature réaliste ou esprit curieux d’en connaître davantage sur l’univers de Maupassant, laissez-vous tenter par ces savoureux épisodes !