Les poèmes du présent recueil ont été écrits pour la plupart pendant la période qui s'est écoulée entre la parution de « La Voix Publique », en 1956, et la publication de « Kaléidoscope », en 1996. Plusieurs ont paru en revues, d'autres sont inédits. Constituant une faible partie de la production de l'auteur, ces poèmes se révèlent un témoignage ; la trace d'une évolution ou plutôt les jalons d'un itinéraire où le poète a pu quelquefois s'égarer dans la forêt des illusions, à la poursuite d'une réalité tissée de remords qui toujours lui échappait, « à la recherche d'une clé ou d'un rossignol qui chanteraient dans ses serrures ». Tels que de multiples hésitations les ont façonnés, ces poèmes jettent un pont fragile entre deux parenthèses, sur cette large vallée, qui paraît vide et ne l'est pas, que le silence a creusée entre ses années de jeunesse et ses années d'âge mûr.